Le 13 juillet dernier, j’ai reçu un message de la part du Père Janvier Gbénou sur le réseau social Twitter/X m’informant qu’il avait des questions à me poser et qu’il espérait obtenir des réponses. Il m’écrivait : « Saint Dimanche, M. Boulianne ! Pardon pour mon long silence. Je vous reviendrai… J’ai des questions et j’ai besoin de réponses. Soyez toujours béni de Dieu ! » Évidemment, cela a piqué ma curiosité et j’avais bien hâte de savoir ce qu’il en était. Comme vous le savez, j’ai déjà publié plusieurs articles au sujet du Père Janvier Gbénou. Membre de l’Opus Dei, celui-ci avait été suspendu de ses fonctions de prêtre après avoir critiqué le soutien du pape François aux unions civiles des couples homosexuels et lui avoir demandé de corriger sa position ou de démissionner. Depuis ce temps, il n’est pas autorisé à célébrer des messes publiques, à prêcher ou à entendre des confessions, et on lui a également demandé de quitter la résidence de l’Opus Dei.
Finalement, dix jours plus tard, j’ai reçu ce message par courriel du prêtre béninois :
Que Jésus et Marie bénissent M. Boulianne !
J’espère que vous vous portez bien ainsi que votre famille. J’ai été profondément touché par le texte que je vous partage maintenant car, comme prêtre, je veux aider Dieu à emmener toutes les âmes au Ciel. Vous avez été témoin de tout ce que j’ai souffert pour aider à sauver l’âme de François. Que pensez-vous de ce message d’Anguera ? Avez-vous une connaissance personnelle de la franc-maçonnerie ?
« Chers enfants, la franc-maçonnerie, avec ses tactiques trompeuses, œuvre secrètement à la destruction de mon Église. Sachez, mes enfants, qu’il n’y a pas de salut pour ceux qui sont membres de la franc-maçonnerie, car ils sont disciples de Lucifer. Ceux qui désirent le salut l’obtiendront en servant Dieu seul, et non Dieu et le diable. » — Notre Dame d’Anguera, 30, 16 avril 1988
Je prie beaucoup pour les francs-maçons car je les aime tous du fond de mon cœur et je souffre de les voir sur un chemin qui ne conduit pas à Dieu.
Portez-vous bien et prenez soin de vous !
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Je m’empressai donc de répondre au mieux de mes capacités au message du Père Gbénou, en écrivant entre autres choses : « Non, on ne peut pas tout aimer. Non, on ne peut pas aimer n’importe qui ». Certaines personnes pourraient me reprocher d’avoir une attitude très peu chrétienne. J’évoque alors le concept du péché impardonnable comme il est indiqué dans les Évangiles de Matthieu, Marc et Luc.
« Celui qui croit au Fils a la vie éternelle; celui qui ne croit pas au Fils ne verra point la vie. » (Jean 3:36)
En 2013, à l’occasion de la démission d’un prêtre du diocèse d’Annecy pour appartenance active à la Franc-maçonnerie, le diocèse a publié une réflexion sur les « raisons d’une incompatibilité » entre ces deux appartenances, notamment en rappelant les décisions de la Congrégation pour la Doctrine de la foi (CDF). Dans une note datée du 26 novembre 1983, la Congrégation pour la Doctrine de la foi précise que « le jugement négatif de l’Église sur les associations maçonniques demeure inchangé… et l’inscription à ces associations reste interdite par l’Église. Les fidèles qui appartiennent aux associations maçonniques sont en état de péché grave et ne peuvent accéder à la sainte communion. » Nous lisons dans la note de la Chancellerie du diocèse d’Annecy : « Les francs-maçons nient la possibilité d’une connaissance objective de la vérité. » Or, Jésus dit lui-même : « Je suis le chemin, la vérité, et la vie. » (Jean 14:6) « Celui qui me reniera devant les hommes sera renié devant les anges de Dieu. » (Luc 12:9)
Je vous invite donc à lire ci-dessous la réponse complète que j’ai envoyée en toute humilité au Père Gbénou. Je la partage avec vous en espérant qu’elle vous apporte quelques éléments intéressants. ◼
➽ La réponse de Guy Boulianne à l’Abbé Janvier Gbénou
Bonjour Père Gbénou,
Au niveau personnel, ça va de moins en moins bien. Mes revenus personnels sont à la baisse de façon drastique. Le travail dans l’édition est en chute libre. De plus, (– – – – – – – –). Notre situation est très fragile. C’est pourquoi j’ai récemment demandé le soutien à mes lecteurs. Comme on dit : « ces mondialistes nous auront par la peau des fesses ».
Concernant la franc-maçonnerie, je ne suis pas le plus grand des spécialistes qui soit. Ce que je sais, par contre, c’est qu’on ne peut pas aimer les francs-maçons. On n’aime pas les suppôts de Satan. Ça peut encore aller pour les francs-maçons de premier niveau, ils sont récupérables, mais au-dessus, rien de va plus. La franc-maçonnerie est la porte d’entrée vers le luciférianisme et vers des niveaux vraiment supérieurs et inimaginables. Il s’agit d’écouter les témoignages émouvants de l’ex banquier de la haute finance Ronald Bernard pour prendre conscience de toutes les horreurs.
La franc-maçonnerie n’est pas anodine. Vous pouvez voir leur cérémonie lors de la célébration du tricentenaire de la franc-maçonnerie au Royal Albert Hall à Londres, le 31 octobre 2017, avec le Grand Maître de la Grande Loge Unie d’Angleterre, Edward de Kent (à partir de 1:49 min).
En réalité, j’aurais beaucoup de choses à dire. Mais en résumé, je pourrais dire que la franc-maçonnerie est la mère de tous les mensonges, à l’image de leur maître ultime.
Non, on ne peut pas tout aimer. Non, on ne peut pas aimer n’importe qui. Il s’agit du combat éternel entre les « fils de Seth » (troisième fils d’Adam) contre les « fils de Caïn », soit les Nephilim, tel qu’expliqué par saint Augustin dans La Cité de Dieu.
La Bible aborde le concept du péché impardonnable principalement par les mots de Jésus-Christ, comme indiqué dans les Évangiles de Matthieu, Marc et Luc. Dans Matthieu 12:31-32, Jésus déclare: « C’est pourquoi je vous dis: Tout péché et tout blasphème sera pardonné aux hommes, mais le blasphème contre l’Esprit ne sera point pardonné. Quiconque parlera contre le Fils de l’homme, il lui sera pardonné; mais quiconque parlera contre le Saint-Esprit, il ne lui sera pardonné ni dans ce siècle ni dans le siècle à venir. » Cette distinction frappante souligne la gravité et la sévérité de blasphémer contre le Saint-Esprit par rapport à d’autres transgressions.
Une autre illumination est fournie dans Marc 3:28-30, où Jésus déclare : « Je vous le dis en vérité, tous les péchés seront pardonnés aux fils des hommes, et les blasphèmes qu’ils auront proférés; mais quiconque blasphémera contre le Saint-Esprit n’obtiendra jamais de pardon: il est coupable d’un péché éternel. » Luc 12:10 fait écho à ce sentiment, renforçant l’idée que si d’autres péchés et blasphèmes peuvent être absous, le blasphème contre l’Esprit reste inexpiable.
Le Dr Henry Morris clarifie avec perspicacité la vraie nature du péché des Pharisiens :
« Le péché impardonnable de parler contre le Saint-Esprit a été interprété de différentes manières, mais le vrai sens ne peut pas contredire d’autres passages de l’Écriture. Il est absolument clair que le seul péché impardonnable est le rejet permanent du Christ (Jean 3:18 et 3:36). Ainsi, parler contre le Saint Esprit est l’équivalent à rejeter le Christ avec une telle finalité que toute repentance future est impossible. “Mon esprit ne va pas lutter indéfiniment avec les hommes”, dit Dieu il y a fort longtemps (Genèse 6:3). »
Voici donc mes commentaires généraux concernant la franc-maçonnerie. Je vous envoie un peu de littérature concernant ce sujet : “La révolution mondiale: le complot contre la civilisation” par Nesta Webster, “Des Pions sur l’Échiquier” par Willian Guy Carr, ainsi que l’ouvrage en trois volumes de Mgr Henri Delassus, “La conjuration antichrétienne”.
Cher Père Gbénou, j’espère que le nouveau pape, Léon XIV, aura la vivacité d’esprit de vous rétablir pleinement dans vos fonctions sacerdotales.
Au plaisir de vous lire,

Mille fois merci, M. Boulianne ! J’ai frappé à la bonne porte en posant mes questions ! Votre érudition m’impressionnera toujours ! Merci infiniment !
Je relirai calmement plus tard avec les références et les vidéos.
✠ Père Janvier Gbénou
25 juillet 2025
➽ À propos de Notre-Dame d’Anguera et de Pedro Regis
➦ Par la rédaction de « Countdown to the Kingdom »
Avec 4921 messages qui auraient été reçus par Pedro Regis depuis 1987, le corpus de documents associé aux prétendues apparitions de Notre-Dame d’Anguera au Brésil est extrêmement important. Il a attiré l’attention d’écrivains spécialisés tels que le célèbre journaliste italien Saverio Gaeta et a récemment fait l’objet d’une étude d’un livre par la chercheuse Annarita Magri. À première vue, les messages peuvent sembler répétitifs (une accusation également fréquemment portée contre ceux de Medjugorje) en termes d’insistance constante sur certains thèmes centraux: la nécessité de consacrer sa vie entièrement à Dieu, la fidélité au Vrai Magistère de l’Église, l’importance de la prière, des Écritures et de l’Eucharistie. Cependant, lorsqu’ils sont considérés sur une plus longue période, les messages d’Anguera touchent à une grande variété de sujets ne contenant rien d’incompatible avec les enseignements de l’Église ou les révélations privées approuvées.
La position de l’Église vis-à-vis des apparitions d’Anguera est naturellement une prudence; comme pour Zaro di Ischia, une commission a été créée à des fins d’évaluation. Cependant, il faut dire que la position de Mgr. Zanoni, l’archevêque actuel de Feira de Santana, responsable diocésain d’Anguera, est largement favorable, comme le montre cette courte interview (en portugais avec sous-titres italiens) : Cliquez ici.
Et l’archevêque Zanoni est apparu publiquement à Anguera aux côtés de Pedro Regis et bénissant les pèlerins. Il doit être évident que le contenu de ces messages ne peut pas avoir une origine démoniaque en raison de leur stricte orthodoxie théologique. Il est vrai que l’influent dominicain canadien François-Marie Dermine a accusé Pedro Regis dans les médias catholiques italiens d’avoir reçu les messages par « écriture automatique ». Le voyant, lui-même, a réfuté cette hypothèse de manière directe et convaincante (cliquez ici). Pour voir Pedro partager les messages qu’il a reçus, cliquez ici.
En examinant de plus près les opinions du P. Dermine par rapport à la question générale de la révélation privée contemporaine, il devient vite évident qu’il a une théologie a priori contre toute prophétie (comme les écrits du Père Stefano Gobbi) et considère la venue d’une ère de paix comme une vision hérétique. Quant à la possibilité que Pedro Regis ait pu inventer près de 5000 messages sur une période de près de 33 ans, il faut se demander quelle motivation possible il pourrait avoir pour le faire. En particulier, comment Pedro Regis aurait-il pu imaginer le long message # 458, qu’il a reçu publiquement en se mettant à genoux pendant près de deux heures le 2 novembre 1991 ? Et comment aurait-il pu l’écrire sur plus de 130 feuilles de papier numérotées à l’avance, le message s’arrêtant parfaitement à la fin de la page 130 ? Pedro Regis, lui-même, ignorait également la signification de certains des termes théologiques employés dans le message.
On estime qu’environ 8000 témoins étaient présents, dont des journalistes de la télévision, car Notre-Dame d’Anguera avait promis la veille de donner un « signe » aux sceptiques. ◼
➽ LIRE LA SUITE : Les révélations fracassantes de l’ancien grand maître franc-maçon, le repenti Serge Abad-Gallardo : « Je servais Lucifer sans le savoir » ➤

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En tant qu’auteur et chroniqueur indépendant, Guy Boulianne est membre du réseau d’auteurs et d’éditeurs AuthorsDen et de la Nonfiction Authors Association (NFAA) aux États-Unis. Il adhère à la Charte d’éthique mondiale des journalistes de la Fédération internationale des journalistes (FJI).







« Plus tu avances et plus c’est dangereux !! », témoigne un ancien franc-maçon.
Paul Knights aujourd’hui pasteur d’une église évangélique dans le Sud-Ouest raconte pourquoi il a quitté la fameuse secte.
Réflexions à un an de la déclaration
de la Congrégation pour la Doctrine de la foi
IMPOSSIBILITÉ DE CONCILIATION ENTRE FOI CHRÉTIENNE ET MAÇONNERIE
Le 26 novembre 1983 la Congrégation pour la Doctrine de la Foi publiait une déclaration sur les associations maçonniques (cf. AAS LXXVI [1984] 300).
À un peu plus d’un an de distance de sa publication il peut être utile d’illustrer brièvement la signification de ce document.
Dès que l’Église a commencé à se prononcer au sujet de la maçonnerie son jugement négatif a été inspiré par de nombreuses raisons, pratiques et doctrinales. Elle n’a pas seulement jugé la maçonnerie responsable d’activités subversives à son égard, mais dès les premiers documents pontificaux en la matière et en particulier dans l’Encyclique «Humanum Genus» de Léon XIII (20 avril 1884) le Magistère de l’Église a dénoncé dans la Maçonnerie des idées philosophiques et des conceptions morales opposées à la doctrine catholique. Pour Léon XIII elles se reliaient essentiellement à un naturalisme rationaliste, inspirateur de ses plans et de ses activités contre l’Église. Dans sa Lettre au Peuple Italien «Custodi» (8 décembre 1892) il écrivait: «Rappelons-nous que le christianisme et la maçonnerie sont essentiellement inconciliables et que s’inscrire à l’une signifie se séparer de l’autre».
On ne pouvait donc pas négliger de prendre en considération les positions de la Maçonnerie du point de vue doctrinal lorsque, durant les années 1970-1980 la S. Congrégation était en correspondance avec certaines Conférences Épiscopales particulièrement intéressées à ce problème par suite du dialogue qu’avaient engagé des personnalités catholiques avec des représentants de certaines loges qui se déclaraient non hostiles et même favorables à l’Église.
Or, une étude plus approfondie a conduit la S. Congrégation pour la Doctrine de la Foi à confirmer sa conviction en l’impossibilité fondamentale de conciliation entre les principes de la maçonnerie et ceux de la foi chrétienne.
Ainsi, indépendamment de la considération de 1’attitude pratique des diverses loges, d’hostilité ou non envers l’Église, la S. Congrégation pour la Doctrine de la Foi, par sa déclaration du 26.11.1983, entendait se placer au niveau le plus profond et par ailleurs essentiel du problème: soit sur le plan de 1’impossibilité de conciliation des principes, c’est-à-dire sur le plan de la foi et de ses exigences morales.
À partir de ce point de vue doctrinal, et par ailleurs en continuation de la position traditionnelle de l’Église, comme en témoignent les documents de Léon XIII cités plus haut, s’ensuivaient par la suite les conséquences pratiques nécessaires, valables pour tous ceux des fidèles qui auraient pu s’inscrire à la maçonnerie.
À propos de 1’affirmation sur 1’impossibilité de conciliation des principes, on objecte parfois de ci de là que ce qui est essentiel dans la maçonnerie serait précisément de n’imposer aucun «principe», au sens d’une position philosophique ou religieuse représentant un lien pour tous ses adhérents, mais de réunir les uns aux autres, au-delà des frontières des diverses religions et visions du monde, des hommes de bonne volonté sur la base de valeurs humanistes compréhensibles et acceptables par tous.
La maçonnerie représenterait un élément de cohésion pour tous ceux qui croient en l’Architecte de l’Univers et qui se sentent engagés vis-à-vis de ces orientations morales fondamentales définies par exemple dans le Décalogue; elle n’éloignerait personne de sa religion mais représenterait, au contraire, une incitation à y adhérer davantage.
On ne peut pas discuter ici les nombreux problèmes historiques et philosophiques qui se dissimulent dans de telles affirmations. Que par ailleurs l’Église catholique cherche à parvenir à une collaboration entre tous les hommes de bonne volonté, il est superflu de le souligner depuis le IIe Concile du Vatican. Qu’elle s’associe à la maçonnerie va cependant nettement au-delà de cette collaboration légitime et aurait une signification bien plus marquée et déterminante.
Il faut rappeler en premier lieu que la communauté des «maçons libres» et ses obligations morales se présentent comme un système progressif de symboles d’un caractère comportant un strict engagement. La discipline rigide de l’occulte qui y règne renforce par ailleurs le poids de l’interaction de signes et d’idées. Ce climat de secret comporte par dessus tout pour les inscrits le risque de devenir 1’instrument de stratégies qui leur demeurent inconnues.
Même si l’on affirme que le relativisme n’est pas assumé en tant que dogme, on propose cependant en réalité une conception symbolique relativiste et, ainsi, la valeur relativisante d’une telle communauté morale-rituelle, loin de pouvoir être éliminée, apparaît au contraire déterminante.
Dans un tel contexte, les diverses communautés religieuses auxquelles appartiennent chaque membre des Loges ne peuvent être considérées que comme de simples institutionnalisations d’une vérité plus vaste et insaisissable. La valeur de ces institutionnalisations apparaît donc comme inévitablement relative en regard de cette vérité plus vaste qui se manifeste au contraire plutôt dans la communauté de la bonne volonté, c’est-à-dire dans la fraternité maçonnique.
Toutefois, pour un chrétien catholique, il ne lui est pas possible de vivre sa relation avec Dieu de deux façons, c’est-à-dire en la scindant sous une forme humanitaire: supraconfessionnelle, et sous une forme interne: chrétienne. Il ne peut entretenir de relations de deux sortes avec Dieu, ni exprimer son rapport avec le Créateur par des formes symboliques de deux natures. Ceci représenterait quelque chose de totalement différent de cette collaboration, évidente pour lui, avec tous ceux qui sont engagés dans l’accomplissement du bien, même à partir de principes différents. D’autre part, un chrétien catholique ne peut pas, simultanément, participer à la pleine communion de la fraternité chrétienne et considérer son frère chrétien, par ailleurs, selon l’optique maçonnique, comme un «profane».
Même, comme on l’a déjà dit, s’il n’y avait pas obligation explicite de professer le relativisme en tant que doctrine, la force relativisante d’une telle fraternité, en raison de sa logique intrinsèque elle-même a cependant en soi la capacité de transformer la structure de l’acte de foi si radicalement qu’elle ne serait plus acceptable pour un chrétien «auquel sa foi est chère» (Léon XIII).
Ce bouleversement de la structure fondamentale de foi s’opère en outre, en général, de manière atténuée et sans que l’on s’en aperçoive: la solide adhésion à la vérité de Dieu, révélée dans l’Église, devient simple appartenance à une institution considérée comme une forme expressive particulière à côté d’autres formes expressives – également plus ou moins possibles et valables – de l’orientation de l’homme vers l’éternel.
La tentation d’aller dans cette direction est aujourd’hui d’autant plus forte en raison du fait qu’elle correspond entièrement à certaines convictions qui prévalent dans la mentalité contemporaine. L’opinion que la vérité ne peut être connue est une caractéristique typique de notre époque et, en même temps, un élément essentiel de sa crise générale.
C’est précisément en considérant tous ces éléments que la Déclaration de la S. Congrégation affirme que l’inscription aux associations maçonniques «demeure interdite par l’Église» et que les fidèles qui s’y inscrivent «sont en état de péché grave et ne peuvent accéder à la Sainte Communion».
Par cette dernière expression, la S. Congrégation indique aux fidèles qu’une telle inscription constitue objectivement un péché grave, et en précisant que ceux qui adhèrent à une association maçonnique ne peuvent accéder à la Sainte Communion, elle veut éclairer la conscience des fidèles sur la conséquence grave de leur adhésion à une loge maçonnique.
La S. Congrégation déclare enfin qu’il «n’appartient pas aux autorités ecclésiastiques locales de se prononcer sur la nature des associations maçonniques, par un jugement impliquant une dérogation à ce qui a été établi ci-dessus». À ce sujet, le texte se réfère également à la Déclaration du 17 février 1981 qui, déjà, réservait au Siège Apostolique toute déclaration sur la nature de ces associations qui aurait impliqué des dérogations à la loi canonique alors en vigueur (can. 2335).
De même manière, le nouveau document publié par la S. Congrégation pour la Doctrine de la Foi en novembre 1983, exprime des intentions identiques de réserve concernant des prononcés qui se seraient éloignés du jugement formulé ici sur l’incompatibilité entre les principes de la maçonnerie et la foi catholique, sur la gravité du fait de s’inscrire à une loge et sur la conséquence qui en dérive pour l’accès à la Sainte Communion. Cette disposition indique que malgré la différence qui peut subsister entre les obédiences maçonniques, en particulier dans leur attitude déclarée envers l’Église, le Siège Apostolique y constate certains principes communs qui appellent une appréciation identique de la part de toutes les autorités ecclésiastiques.
En formulant la présente Déclaration, la S. Congrégation pour la Doctrine de la Foi n’entend pas méconnaître les efforts entrepris par ceux qui, dûment autorisés par ce Dicastère, ont cherché à établir un dialogue avec des représentants de la Maçonnerie. Cependant, dès le moment qu’il y aurait eu possibilité que se répande parmi les fidèles l’opinion erronée selon laquelle l’adhésion à une loge maçonnique était désormais licite, elle a considéré de son devoir de leur faire connaître la pensée authentique de l’Église à ce sujet et de les mettre en garde quant à une appartenance incompatible avec la foi catholique.
Seul Jésus-Christ, en effet, est le Maître de la Vérité et c’est seulement en Lui que les chrétiens peuvent trouver la lumière et la force pour vivre selon le dessein de Dieu, en travaillant pour le bien véritable de leurs frères.
SOURCE : https://www.vatican.va/roman_curia/congregations/cfaith/documents/rc_con_cfaith_doc_19850223_declaration-masonic_articolo_fr.html.
Dans cette vidéo, nous explorons les sept croyances fondamentales qui différencient les francs-maçons des chrétiens. Découvrez l’origine de la franc-maçonnerie, son influence mondiale et les célèbres francs-maçons de l’histoire. Nous examinons les différents rites maçonniques, les serments violents et les initiations troublantes liées à Baal. Apprenez comment la franc-maçonnerie nie l’unicité de Dieu, l’unicité de Jésus en tant que Messie et le salut par la foi. Nous discutons des serments contraires aux Écritures, de la négation de l’exclusivité de la foi chrétienne et de la véritable nature religieuse de la franc-maçonnerie. Enfin, nous abordons la délivrance de la franc-maçonnerie, les étapes pratiques pour se repentir, renoncer et se réengager à vivre pour Jésus. Si vous êtes dans la franc-maçonnerie, découvrez pourquoi vous devez en sortir et faire confiance à Jésus comme votre seul Seigneur et Sauveur.
Dans cette vidéo, le Cardinal Robert Sarah aborde l’une des questions les plus délicates et importantes de l’Église catholique : l’incompatibilité entre être catholique et franc-maçon. Avec une profondeur théologique et une sensibilité pastorale, il explique pourquoi la franc-maçonnerie est incompatible avec la foi chrétienne, en soulignant les piliers fondamentaux tels que le secret, le déisme et le relativisme religieux.
Une réflexion essentielle pour tous les fidèles souhaitant mieux comprendre leur identité chrétienne et vivre celle-ci avec cohérence et vérité. Découvrez comment l’Église perçoit cette question à travers les siècles, quelle est la position du Magistère, et comment nous devons agir face à cela.