Je partage avec mes lectrices et mes lecteurs une information qui a été largement reprise et relayée par le magazine Sportskeeda et d’autres médias en ligne. Dans un tweet désormais supprimé sur X (anciennement Twitter), Eric Trump a lancé un avertissement sévère à ceux qui osent s’opposer à la vision de son père d’un « âge d’or américain ». Le tweet, publié le 26 janvier dans la journée, disait : « Tous ceux qui osent défier l’âge d’or américain doivent tenir compte de cet avertissement : vous perdrez. Respectez la ligne, sinon nous vous écraserons ! Nous ne prenons pas de gants et nous ne plaisantons pas cette fois-ci. Pour l’instant, ce sont les tarifs douaniers, mais croyez-moi : nous pouvons faire, et nous ferons, BIEN PIRE. » Le tweet, supprimé 20 minutes plus tard, mais non sans avoir été largement partagé et capturé par des captures d’écran, a suscité l’indignation et la confusion. Il est à noter que la description par Eric Trump des tarifs douaniers comme une mesure punitive contraste fortement avec les affirmations fréquentes de son père selon lesquelles les tarifs douaniers sont la panacée pour pratiquement tous les problèmes économiques et géopolitiques. Cette contradiction met en évidence la tension croissante au sein de l’administration Trump alors qu’elle s’engage dans une nouvelle ère de politiques et de rhétorique agressives.
La deuxième investiture de Donald Trump, le 20 janvier 2025, a été marquée par de grandioses promesses d’un « âge d’or » pour l’Amérique. Dans son discours d’investiture, Trump a déclaré que son administration inaugurerait une ère de prospérité et de domination mondiale sans précédent, portée par des politiques telles que les déportations massives, l’indépendance énergétique et des droits de douane massifs sur les produits étrangers.
Fidèle à sa parole, Trump n’a pas perdu de temps pour mettre en œuvre ces mesures. Le 21 janvier, il a annoncé l’imposition de droits de douane de 25 % sur les marchandises en provenance du Mexique et du Canada, à compter du 1er février, en raison des inquiétudes suscitées par l’immigration illégale et le trafic de drogue. Cette mesure a déjà suscité des craintes d’une guerre commerciale continentale, les économistes avertissant que ces droits de douane pourraient entraîner une hausse des prix pour les consommateurs américains et des mesures de rétorsion de la part des partenaires commerciaux.
Pour ajouter au chaos, Trump a également menacé d’imposer des droits de douane de 10 % sur les produits chinois, accusant la Chine de faciliter l’entrée de fentanyl aux États-Unis via le Mexique et le Canada. Ces droits de douane, bien que présentés comme une solution aux problèmes de l’Amérique, ont été accueillis avec scepticisme par les alliés comme par les adversaires, qui les considèrent comme un instrument brutal susceptible de déstabiliser le commerce mondial.
La contradiction : les tarifs douaniers comme punition ou comme panacée
Le tweet d’Eric Trump ajoute une touche d’ironie à la politique tarifaire de l’administration. Alors que Donald Trump a toujours présenté les tarifs douaniers comme un outil de relance économique et de sécurité nationale, la caractérisation par Eric de ces derniers comme une forme de punition contredit ce récit. L’idée selon laquelle les tarifs douaniers ne sont que la première étape d’une campagne plus vaste de représailles contre les dissidents soulève des questions troublantes sur les intentions et les méthodes de l’administration.
Cette contradiction est encore accentuée par le message contradictoire de l’administration Trump sur le commerce. D’un côté, Trump a présenté les droits de douane comme un moyen « d’enrichir nos citoyens » en taxant les pays étrangers. De l’autre, son équipe économique est divisée sur la question, certains conseillers prônant une approche plus souple pour éviter de déclencher l’inflation et les guerres commerciales. Le tweet d’Eric Trump n’est pas un incident isolé mais s’inscrit dans un schéma plus large d’intimidation et de rhétorique autoritaire. Depuis son investiture, Donald Trump a gracié plus de 1 500 personnes impliquées dans l’émeute du Capitole du 6 janvier 2021, une mesure qui a été largement critiquée comme une approbation de la violence politique. En outre, son administration a pris des mesures agressives pour réprimer la dissidence, notamment en réprimant l’immigration et en ciblant les opposants politiques.
Ce tweet reflète également le recours croissant de l’administration à la peur et à la coercition pour maintenir le contrôle. En menaçant de « dénigrer » ceux qui défient « l’âge d’or », Eric Trump envoie un message clair : la dissidence ne sera pas tolérée et les conséquences seront graves.
Le tweet d’Eric Trump et les contradictions qu’il révèle sont emblématiques de l’approche de l’administration Trump en matière de gouvernance : un mélange de grandes promesses, de mesures punitives et de tactiques autoritaires. Alors que l’administration intensifie sa guerre commerciale et resserre son emprise sur le pouvoir, les enjeux pour la démocratie et l’économie mondiale n’ont jamais été aussi élevés. L’avertissement est clair : il faut rester dans le droit chemin, sinon il faut en subir les conséquences. Mais, sous les yeux du monde entier, la question demeure : jusqu’où ira l’administration Trump pour faire respecter sa vision d’un « âge d’or », et à quel prix ?




