Philoxène Boyer, oncle à la 3e génération de mon cousin, Charles Boyer de Bouillane

Je vous parle dans cet article d’un des grands poètes français de l’époque romantique, Philoxène Boyer, Illustre inconnu aujourd’hui alors qu’il était pourtant l’ami de Charles Baudelaire, Théodore de Banville, Gustave Flaubert, Théophile Gautier et Victor Hugo. Bien que Philoxène Boyer n’ait aucun lien familial avec moi, celui-ci est lié à mon arbre généalogique puisqu’il est l’oncle à la 3e génération de mon correspondant et cousin, Charles Boyer de Bouillane.

Portrait de Philoxène Boyer (poète) 03Philoxène Boyer est un écrivain français du XIXe siècle (Cahors, 21 septembre 1829 – Paris, novembre 1867). Né à Cahors où son père, Austremoine Léger Boyer, helléniste, était professeur au collège royal, il vécut à Grenoble puis à Paris. Il fit des études à la Sorbonne pendant lesquelles il rencontra Charles Baudelaire.

Il mena une vie bizarre, marquée de hauts et de bas. Il écrivit énormément d’articles d’encyclopédie, de livres (certains avec Théodore de Banville, rencontré grâce à Baudelaire et qui l’introduisit auprès des poètes Parnassiens) et outre de très nombreux écrivains qui le fréquentaient volontiers pendant ses périodes de fastes, il fut l’ami de Charles Baudelaire, mais également de Victor Hugo, Théophile Gautier, Gustave Flaubert, Gérard de Nerval, Théodore de Banville et beaucoup d’autres, ayant côtoyé les soirées parnassiennes.

Brillant intellectuel, passionné de littérature, ayant lu plus de 30 000 ouvrages à l’âge de 19 ans, il entreprit l’écriture d’un essai sur William Shakespeare, mais ne put s’y atteler, affaibli par la fatigue intellectuelle et un manque d’hygiène. Il était en effet connu par son étrange manque d’hygiène qui est resté légendaire tant l’homme acheta toute sa vie des chaussures de plus en plus grandes car il refusait de se couper les ongles des pieds.

D’une culture impressionnante, il s’illustra comme conférencier, et illumina les soirées parnassiennes par son éloquence et son savoir. Très tôt, il s’était ainsi passionné pour les mots, oubliant alors quelque peu son hygiène, par dandysme, pour ne vivre que pour eux. Son père Austremoine Boyer, inspecteur d’académie, lui demandait de parler le grec ancien à table mais ne l’a pas préparé simplement à vivre.

Philoxène Boyer fut une des dernières personnes à voir Gérard de Nerval avant son suicide, et proposera également à Victor Hugo son toit, lors du coup d’État de Louis-Napoléon Bonaparte, futur Napoléon III, qui amena l’exil du poète auteur des Misérables. Il mourut en novembre 1867, à l’âge de 38 ans, quelques mois seulement après le Prince des poètes Charles Baudelaire, décédé le 31 juillet 1867. Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (12e division).

Boyer laisse derrière lui une veuve, trois enfants, ainsi qu’une œuvre poétique et un essai sur Shakespeare inachevé. Peu à peu, la littérature l’oublia et l’effaça de sa mémoire, lui qui n’avait vécu que pour elle. Une biographie intitulée « Un sale ami de Baudelaire » a été publiée par Sylvain-Christian David, chez Ramsay en 1987.

« Philoxène Boyer entra dans la littérature par la porte d’or, une porte qui ne tourne pas souvent sur ses gonds, il faut le dire. »  — Léo Ferry


À Philoxène Boyer, par Théodore de Banville

Austremoine Léger Boyer - (1798-1865)
Austremoine Léger Boyer (1798-1865), père du poète

David, brûlé de pures flammes,
Dans un chant aux notes divines,
Pour faire soupirer deux âmes
Croise des rimes féminines.

La Volupté ravie embrase
Tout ce cantique des cantiques,
Et jamais si suave extase
Ne charma les odes antiques.

On dirait deux blanches colombes
Que les feux de l’amour meurtrissent,
Roucoulant au-dessus des tombes
Au mois où les roses fleurissent.

Si comme toi, quand tu te penches
Sur sa féerie où tout respire,
J’avais entrevu sous les branches
Le songe étoilé de Shakspere,

Je voudrais écrire un poëme
Dans ce rhythme des cœurs fidèles,
Aussi doux que le mot : Je t’aime,
Et rempli de langueurs mortelles,

Et, comme dans une peinture
Où se lamente le génie,
Toutes les voix de la nature
Pleureraient dans ma symphonie.


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RÉFÉRENCES :

Anthologie2020PUB007

Elia Penilleau
5

« Merci pour votre intégrité. Trop de gens ont vendu leurs esprits et leurs âmes par sécurité, confort social. »

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