Né en Haute-Bretagne d’une famille cornouaillaise, Myrdhin est un des pionniers de la renaissance de la harpe celtique. Seul ou accompagné d’autres musiciens, il parcourt l’Europe et le monde depuis 1970 pour nous faire partager les mystères du monde celte au travers d’une musique puisant ces sources dans la « matière » de Bretagne. Baigné dans la musique classique et jazz, il aborde la musique classique à 7 ans. Ses contacts avec la musique traditionnelle le conduisent vers un autre répertoire à l’âge de 14 ans.
Étudiant à Rennes, il assiste en 1969 à un concert d’Alan Stivell. Il se tourne alors vers la harpe celtique, s’initiant par lui-même à l’instrument en suivant l’unique méthode disponible, celle de Denise Mégevand, l’enseignante d’Alan Stivell. Tout jeune, basculant donc directement de la musique classique (piano) dans la musique traditionnelle, au moment de la renaissance de la harpe celtique, Rémi Chauvet prend le nom de Myrdhin (prononcer [mirzin’], terme apparenté à Merlin) et se produit sur scène dès le début des années 1970. Il devient professionnel à 21 ans (il compose Graal au Cap Fréhel en 1971). Par son nom, on devine que Myrdhin trouve aussi son inspiration non loin en Pays de Brocéliande, un lieu où la légende de Merlin est répandue.
Il se distingue à divers concours, remportant le « Triskell d’Or » à Landivisiau en 1975, lauréat en 1976 du concours de harpe de la semaine panceltique de Killarney en 1976 et du concours Celtavision pendant le Kan ar Bobl de Lorient, lauréat du concours des Jeunesses Musicales de France, à Paris, en 1977 et en 1980 le concours Nansi Richards au Pays de Galles. Dès 1976, il est, au-delà des frontières, en Europe, au Québec, au Japon, l’un des premiers « pèlerins de la musique celtique ».
Outre l’interprétation du répertoire traditionnel, Myrdhin crée des compositions personnelles enracinées dans la culture celtique. Ses interprétations empruntent également au répertoire poétique d’auteur breton du pays gallo (Angèle Vannier). En plus de 30 ans de carrière, il a enregistré 45 albums (deux disques d’or) tout en menant une carrière internationale.
Depuis 1975, il est l’un des rares harpistes à jouer sur harpe à cordes métal pincées. Il joue sur harpes traditionnelles, plutôt bardiques mais aussi sur électro-harpe. À la harpe, il ajoute parfois aussi flûtes et percussions avec le concours de Jean-Pol Huellou (avec ses flûtes irlandaises ou japonaises en bambou) et David Hopi Hopkins (avec ses percussions originales).
Il a participé au groupe Afro Celt Sound System (nominé aux Grammy Awards en 2000), fondé par Peter Gabriel pour accompagner un griot chanteur sénégalais Baaba Maal. On y trouve une kora, des percussions et le bouzouki de l’Irlandais Donal Lunny. L’enregistrement « expérimental » sorti en 1996 est un énorme succès. Le producteur Virgin a organisé le premier concert à Rome devant le Colisée, aux côtés de Youssou N’Dour dans le cadre de la lutte contre la faim dans le monde, devant 100 000 personnes.
Myrdhin se produit aussi, avec Zil, dans le duo de harpes celtiques Ars Celtica (album Fréhel sorti en 2000) et avec le trio Run (album en 2004). En 1984, Myrdhin participe à la création du Concours International de Harpe Celtique de Dinan. Par la suite, cette manifestation s’est structurée et étoffée en devenant un centre de rencontre international, C.R.I.H.C. avec un festival annuel. Ces « Rencontres Internationales de Harpe Celtique » sont organisées chaque été, à la mi-juillet, à Dinan. C’est l’occasion de concerts, conférences, expositions, ateliers et stages et aussi de concours destinés aux musiciens du répertoire pour harpe celtique.
Il a également été à l’origine de la création en 2003 d’un centre de ressources sous la forme d’une Maison de la Harpe (« Ti an delenn » en breton), à Dinan. En 2008 il crée avec Pascal Lamour, l’électro-chaman, et Zil, le groupe Magic Chaudron.
De la musique classique (piano), Myrdhin a basculé dans la musique traditionnelle, dans la mouvance de la renaissance de la harpe celtique dont le héraut est Alan Stivell, un courant musical qui commence sa percée dans les années 1960. Myrdhin se préfère plutôt harpeur que harpiste, la nuance du suffixe venant comme rappeler son souci de retrouver quelque chose de l’esprit des anciens bardes. A leur façon, il emploie ses ongles pour pincer les cordes.
A l’image de la Bretagne, aux frontières de la terre et de la mer, la musique de Myrdhin est à la fois enracinement et mouvance. Le jeu du barde est unique : il pince vigoureusement du bout des ongles les cordes en métal de sa harpe, au timbre parfois cristallin, parfois brillant.
Le moment est proche…
Le 22 octobre 1993, Guy Boulianne eut la chance de rencontrer brièvement le « harpeur » Myrdhin lors d’un concert donné à l’orée de la forêt de Brocéliande. Guy Boulianne était alors accompagné de ses deux chevaliers, Eric Delafontaine et le troubadour Stéphane Deret, la druidesse Branwenn et de plusieurs autres compagnons d’armes. Le Fils de l’Ours fit, pour cet événement, la une du journal de Ploërmel [cliquez sur l’image ci-dessus].
Pour sauver la Vallée de l’Aff, Myrdhin le poète – musicien avait accepté de donner un concert exceptionnel à la chapelle de la communauté des frères de Ploërmel, vendredi le 22 octobre 1993. Une centaine de personnes ont assisté à cette soirée au cours de laquelle l’artiste et son épouse Zil, ont apporté leur talent.
Sur le thème « Que veux-tu Brocéliande« , Myrdhin a établit le contact avec les spectateurs pour leur communiquer ses sentiments face à la menace de disparition de ce site de la forêt légendaire.
« Bravo pour l'impressionnante qualité de votre travail de recherche de la vérité! Sincèrement. »