Pour faire suite à l’article que j’ai publié concernant les Templiers de l’organisation Templari Oggi (anciennement : « Templiers catholiques d’Italie ») qui ont été officiellement accueillis au Vatican au début du mois de mai,— plus de 700 ans après leur chute dramatique —, je souhaite maintenant donner un peu plus d’information au sujet de cette association privée de fidèles. Ce retour des Templiers au Vatican s’est déroulé à la Porte Sainte de la basilique Saint-Pierre, le jour de la fête liturgique du Saint-Suaire, une relique qu’ils vénéraient historiquement. Ces Templiers ont aussi eu l’honneur de collaborer activement à l’ouverture de la “Domus Spei”, la maison officielle dédiée aux volontaires du Jubilé 2025, en signant un accord avec le Dicastère pour l’Évangélisation du Vatican. Plusieurs personnes véhiculent des faussetés et des mensonges sur le plan historique sans même avoir lu un livre d’histoire ou s’intéresser de près ou de loin à la précision et à la véracité factuelles. Ils répètent comme des perroquets des récits diffamatoires, comme l’idée selon laquelle les Mérovingiens sont une lignée diabolique qui domine toujours le cours des événements actuels. En fait, les Mérovingiens sont les rois légitimes de la France tandis que les Capétiens et les Carolingiens ne sont que des usurpateurs du trône. Le lignage mérovingien comprend plusieurs saints[1] et, depuis le baptême de Clovis 1er par Saint Rémi, l’historiographie nationaliste française du XIXe siècle attribue aux rois de France le titre de « fils aîné de l’Église » catholique. (« Sois humble, enlève tes colliers, Sicambre ; adore ce que tu as brûlé, brûle ce que tu as adoré »).
D’autres allégations sans fondement réel affirment que les chevaliers Templiers vénéraient Baphomet comme une idole démoniaque, souvent représentée par la tête d’un homme barbu. Mais ceci prend sa source dans les accusations diffamatoires portées contre les Templiers sous le règne du roi capétien Philippe IV le Bel qui s’opposait au pape Boniface VIII, ce dernier ayant affirmé la supériorité du pouvoir pontifical sur le pouvoir temporel des rois en publiant la bulle Unam Sanctam en 1302. Bien des gens prétendent aussi que la franc-maçonnerie tire son origine de l’Ordre des Templiers, ce qui est bien sûr inexact. Il faut plutôt comprendre que l’ordre chevaleresque fut récupéré par des organisations maçonniques qui étaient à la recherche d’une identité, d’une authenticité, et surtout d’une légitimité. En 1804, l’érudit et philosophe allemand Johann Gottlieb Buhle affirma que la franc-maçonnerie spéculative était apparue en Angleterre entre 1629 et 1635 grâce aux travaux de Robert Fludd, qui avait été initié au rosicrucianisme par Michael Maier.[2]

Fondés en 1119, les Pauvres Compagnons du Christ et du Temple de Salomon étaient à l’origine un ordre militaire monastique chargé de protéger les pèlerins chrétiens pendant les croisades. Approuvés par l’Église catholique en 1139, ils accumulèrent richesses, pouvoir et terres à travers l’Europe et la Terre Sainte, devenant des banquiers et des guerriers d’élite. Le vendredi 13 octobre 1307, le roi Philippe IV, lourdement endetté envers les Templiers, lança une répression brutale, arrêtant des centaines de personnes sous de fausses accusations d’hérésie, d’idolâtrie et d’immoralité. Les aveux furent extorqués sous la torture. Le pape Clément V, sous la pression politique, promulgua la Pastoralis Praeeminentiae (1307) ordonnant les arrestations, puis la Vox in Excelso (1312), dissolvant l’ordre au concile de Vienne. Le dernier Grand Maître, Jacques de Molay, fut brûlé vif à Paris le 18 mars 1314, après avoir, paraît-il, maudit le pape et le roi (tous deux moururent moins d’un an après).
En 2001, l’historienne Barbara Frale a découvert le Parchemin de Chinon dans les Archives du Vatican. Ce document de 1308 attestait que le pape Clément avait secrètement absous les Templiers de charges majeures à l’issue d’une enquête privée. Le parchemin est daté du 17 au 20 août 1308 à Chinon, en France, et a été écrit par les cardinaux Bérenger Fredol (cardinal prêtre des saints Nérée et Achilée), Étienne de Suisy et Landolfo Brancaccio (diacre de Saint-Ange-en-Pescheria). Le Vatican conserve une copie authentique sous le numéro de référence Archivum Arcis Armarium D 218, l’original portant le numéro D 217. Un autre parchemin de Chinon est connu depuis longtemps des historiens, ayant été publié par Étienne Baluze en 1693, par Pierre Dupuy en 1751 et par Heinrich Finke en 1907. Cet autre parchemin est daté du 20 août 1308, également à Chinon. Adressé à Philippe IV de France, le parchemin déclare que l’absolution avait été accordée à tous les Templiers qui avaient confessé leur hérésie, et que les auteurs les avaient « rétablis dans les sacrements et dans l’unité de l’Église ».
Les Templiers ne furent jamais officiellement dissous, mais supprimés ; leurs biens revinrent aux Hospitaliers, et leurs successeurs, comme l’Ordre du Christ au Portugal, perpétuèrent leur héritage. Des groupes modernes, comme Templari Oggi (fondée en 2021 en tant qu’association laïque de fidèles), ravivent l’esprit de l’Ordre sans revendiquer de filiation directe, se concentrant sur la charité, l’aide aux pèlerinages et la défense spirituelle. Apprenons-en un peu plus sur ces Templiers d’aujourd’hui.
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- Léon van der Essen : « Étude critique et littéraire sur les vitae des saints mérovingiens de l’ancienne Belgique ». Université catholique de Louvain (province du Brabant flamand), Louvain-Paris, 1907.
- Johann Gottlieb Buhle : « Ueber den Ursprung und die vornehmsten Schicksale der Orden der Rosenkreuzer und Freymaurer. Eine historisch-kritische Untersuchung ». Röwer, Göttingen 1804.
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En tant qu’auteur et chroniqueur indépendant, Guy Boulianne est membre du réseau d’auteurs et d’éditeurs AuthorsDen et de la Nonfiction Authors Association (NFAA) aux États-Unis. Il adhère à la Charte d’éthique mondiale des journalistes de la Fédération internationale des journalistes (FJI).







Caro Fratello in Cristo Guy,
Desideriamo ringraziarti sinceramente per i tuoi articoli belli, approfonditi e trasparenti. Abbiamo molto apprezzato il tuo lavoro e la dedizione che vi hai messo.
Con gratitudine e fraterna benedizione.
Ufficio Stampa
Templari Oggi
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TRADUCTION :
Cher frère en Christ, Guy,
Nous tenons à vous remercier sincèrement pour vos articles magnifiques, perspicaces et transparents. Nous apprécions grandement votre travail et le dévouement dont vous faites preuve.
Avec gratitude et bénédiction fraternelle.
Service de presse
Templari Oggi
Templari Oggi (Les Templiers Aujourd’hui) : « Nous précisons que nous n’avons aucun lien avec ce compte ni avec ses membres [Knights Templar International]. La vidéo mélange des images d’autres groupes templiers avec nos images officielles du Jubilé des Templiers à Rome et au Vatican (4 mai 2025). L’utilisation de nos images n’a pas été autorisée. »
« Lève-toi, Europe » n’est pas une simple musique — c’est un appel. Un cri tonitruant qui résonne depuis les forteresses oubliées et les champs de bataille sacrés. Les voix des Templiers s’élèvent à nouveau dans un puissant chœur en latin, réveillant l’esprit d’un continent endormi. C’est le son des bannières levées, des serments renouvelés, des lames tirées dans le silence sacré.
Que l’Occident se souvienne. Que les fidèles se lèvent.
► Ce que tu vas entendre :
• Un chœur latin saisissant et solennel
• Des vagues orchestrales de tambours de guerre et cuivres héroïques
• Une résurrection cinématographique de la ferveur médiévale