Le 2 novembre 2023, j’ai publié un article concernant “Megiddo: The Omega Code 2” (La Prophétie des ténèbres II), un film de science-fiction et d’aventure religieuse de 2001, réalisé par Brian Trenchard-Smith et mettant en vedette Michael York, Michael Biehn, Diane Venora, R. Lee Ermey, Udo Kier et Franco Nero. Il s’agit d’une suite au film de 1999, “The Omega Code”, servant en partie de préquelle et en partie de récit alternatif du premier film. Son budget était nettement plus important (20 millions de dollars) que son prédécesseur (7,6 millions de dollars). Un peu plus de cinq mois après avoir publié mon article, j’ai décidé d’acheter le livre de l’acteur principal Michael York dans lequel il détaille la réalisation du film. Ce livre s’intitule “Dispatches from Armageddon: Making the Movie Megiddo …a Devilish Diary!” (Dépêches d’Armageddon : Faire du film Megiddo… un journal diabolique !)
Dans ce livre, Michael York nous emmène dans un voyage passionnant dans le monde caché du cinéma, où les stars peuplent le décor et où chaque jour est une aventure. Nous sommes les témoins du drame quotidien derrière le drame et nous accédons à Hollywood comme nous ne l’avons jamais vu auparavant. Grâce aux sens de cet acteur, producteur et auteur acclamé, nous découvrons ce qu’il faut pour réaliser un film du début à la fin. Depuis le moment où les acteurs se réunissent pour la première fois jusqu’au dernier jour de tournage, nous sommes là pour les joies, les peines et tout ce qui se trouve entre les deux. Nous rejoignons l’auteur alors qu’il voyage de Los Angeles et du désert californien à Rome et à la campagne italienne, révélant dans “Dispatches from Armageddon” le monde d’Hollywood que nous ne voyons pas dans les films. Voici ce que Adam Groves écrit sur son site internet The Bedlam Files :
Il s’agit d’un « Journal diabolique » de l’acteur britannique sur son expérience en incarnant le diable dans le long métrage chrétien “Megiddo: The Omega Code 2”. Vous connaissez probablement Michael York comme le commandant loufoque des films “Austin Powers”, mais il était autrefois une star distinguée de films comme “Cabaret”, “L’Âge de cristal” et “Les Trois Mousquetaires”. Ces dernières années, York a connu des moments difficiles, apparaissant dans des films peu remarquables comme “Phantom of Death” du réalisateur de “Cannibal Holocaust”, Ruggero Deodato, le jeu PC “Scarface: the World is Yours” et “The Omega Code”, qui, succès au box-office ou non, était un film « médiocre » dans l’ensemble et n’est pas devenu le classique des siècles que ses créateurs avaient imaginé. Habituellement, les acteurs apparaissent dans des films évangéliques en voie de succès (comme l’actrice Dee Wallace, qui a joué dans plusieurs projets chrétiens avant “Hurlements” et “E.T. l’extra-terrestre”), alors que Michael York a inversé la tendance.
Michael York commence par un aperçu de ses expériences de tournage du premier film, “The Omega Code”, apparemment « pas seulement un film, mais un miracle ». Pour le film “Megiddo”, qui était censé être plus grand et meilleur, York a repris son rôle et a en plus été nommé producteur. Parmi les autres acteurs malchanceux, on trouve Diane Venora, R. Lee Ermy et le grand Udo Kier (qui n’a jamais refusé un chèque de paie), tandis que le réalisateur était Brian Trenchard-Smith, spécialiste des films de série B. York et ses collègues n’étaient visiblement pas au courant des précédents films de Trenchard-Smith, qui comprenaient des films résolument non chrétiens comme “Escape 2000” et “Dead End Drive-In”.
York ne semble jamais adhérer entièrement aux préceptes religieux de ses employeurs, et à un moment donné, il essaie d’ajouter une fin dans laquelle il prononce un discours du type « Je reviendrai » en tant que Diable (ce qui a manifestement été rejeté). Il passe la majeure partie de son agenda à faire la navette entre les plateaux de tournage de ““Megiddo: The Omega Code 2” (La Prophétie des ténèbres II) à Los Angeles, Israël et Rome, ainsi qu’à participer à divers festivals, à des conférences, aux expositions de sa femme photographe et même à quelques concerts (essentiellement constitués de lectures de livres audio et de diverses introductions enregistrées). L’homme vit une vie bien remplie sans se poser de questions, et est extrêmement cultivé, avec une citation pertinente pour chaque occasion.
York a également quelques anecdotes intéressantes qu’il raconte avec enthousiasme dans ces pages. Ma préférée était un souvenir de s’être laissé pousser une barbe hirsute pour un rôle dans un film, ce qui lui a valu d’être interrogé après avoir été repéré à bord d’un avion et pris pour un terroriste. De telles digressions sont si agréables qu’il est presque dommage que York doive retourner travailler sur “Megiddo”. Le livre se termine sur une note sombre, avec “Megiddo” sorti dans tout le pays deux semaines à peine après les attentats terroristes du 11 septembre 2001 (auxquels le producteur Matt Crouch a publiquement déclaré que “Megiddo” était « la réponse »). York conclut son journal le 1er octobre de cette année-là, et ne tient donc pas compte du fait que “Megiddo”, après un week-end d’ouverture prometteur au box-office, a rapidement décliné, rapportant finalement beaucoup moins que son prédécesseur. Je suppose que Dieu n’était pas avec ce film.
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Le réalisateur du long métrage, Brian Trenchard-Smith, a déclaré plus tard :
« Depuis que j’ai vu Castle Keep (1969), le film ironique de Sydney Pollack sur la Seconde Guerre mondiale, j’ai eu envie de mettre en scène une guerre moderne dans un château ancien. Megiddo (2001) m’a offert l’occasion idéale au château d’Ordeski à Brac-chiano, où les traces de boulets de canon d’un siège du XVIe siècle sont encore visibles sur les murs. Nous n’avons cependant pas laissé une égratignure alors que douze hélicoptères Apache mitraillaient les remparts, tandis que les Rangers de l’armée américaine descendaient en rappel et se frayaient un chemin à l’intérieur. C’est parce que nos hélicoptères sont numériques, entrecoupés de cascadeurs descendant en rappel depuis des échafaudages hors champ. Ce genre de séquence aurait été prohibitif, même avec mon budget de 18 millions de dollars, jusqu’à l’ère de l’infographie. Dans les scènes de bataille, nous pouvons multiplier numériquement les tentes et les chars au sol et ajouter des Harriers et des hélicoptères de combat dans le ciel. » [Metro Magazine: Media & Education Magazine, No. 149, 2006]
- PRIX : Le directeur de la photographie Albert J. Dunk a été nominé pour la meilleure photographie dans un long métrage de cinéma aux prix de la Société canadienne des cinéastes (CSC Award).
SYNOPSIS : La Prophétie des ténèbres
Stone Alexander est un garçon de six ans dont la mère est décédée en donnant naissance à son jeune frère, David. Lors d’une fête chez son père influent, Stone se retrouve seul avec David, qui est dans son berceau. Alors que Stone regarde dans la cheminée, une force ardente engloutit le garçon et le possède. Stone tente de brûler son petit frère, mais David est sauvé par leur nounou. Leur père, Daniel (David Hedison), envoie Stone dans une académie militaire en Italie pour ses études, sous la direction du général Francini (Franco Nero).
Peu de temps après son arrivée à l’académie, il est attiré par une église où il rencontre son gardien démoniaque (Udo Kier) (qui deviendra plus tard le faux prophète de Stone) et participe à une cérémonie de messe noire. Les années passent et bien que Stone soit périodiquement maltraité par certains de ses camarades de classe, il finit par gagner leur respect, devenant le meilleur élève de sa classe. Après avoir obtenu son diplôme, Stone rencontre son jeune frère David (Chad Michael Murray), maintenant adolescent. Peu de temps après avoir obtenu son diplôme, Stone épouse sa petite amie italienne, Gabriella, la fille du général Francini. Le général était initialement contre leur mariage, mais Stone invoque deux démons ressemblant à de la fumée pour intimider le général et l’amener à céder.
Finalement, Stone devient président de l’Union européenne. Il utilise son siège de pouvoir pour dissoudre les Nations Unies et créer un gouvernement mondial appelé Union mondiale. Pour consolider son pouvoir, Stone fait pression sur le président des États-Unis Richard Benson (R. Lee Ermey) pour qu’il rejoigne sa communauté mondiale. Stone convoque Benson pour le rencontrer à Rome. Avant de partir pour l’Italie, le président Benson ordonne à la sixième flotte de la marine américaine de prendre position au large des côtes italiennes en cas d’urgence.
David Alexander (Michael Biehn), désormais vice-président des États-Unis, et le colonel Rick Howard (Gil Colon), assistant militaire du président, accompagnent ce dernier sur le vol pour l’Italie. Au cours d’une réunion informelle sur Air Force One, David et le colonel Howard avertissent le président de garder ses distances avec Stone, en raison d’un rapport de la CIA qui indique que plus de 200 personnes qui s’étaient opposées à Stone dans le passé sont mortes dans des circonstances douteuses après avoir été en contact étroit avec lui. Malheureusement, Benson ne saisit pas à quel point Stone est impitoyable ; Stone le tue d’une crise cardiaque d’origine surnaturelle. David est assermenté en tant que nouveau président à l’heure de la mort du président Benson.
À la grande déception de Stone, son frère refuse également de rejoindre son Nouvel Ordre Mondial. Le secrétaire d’État Breckenridge (Jim Metzler) souhaite cependant que les États-Unis rejoignent la communauté mondiale alignée sur Stone. Après avoir échoué à convaincre David de s’aligner sur l’Union mondiale, il publie une vidéo falsifiée de David assassinant son père. En réalité, c’est Stone qui l’a tué.
Breckenridge ordonne au FBI d’arrêter le président. Après un échange de coups de feu houleux entre les services secrets et les agents du FBI, le président s’échappe en hélicoptère vers la base navale de Norfolk, où les hauts gradés de la marine américaine le transportent vers la sixième flotte sur un navire d’assaut amphibie. Après son arrivée, David ordonne un raid des forces spéciales sur le quartier général du château de Stone à Rome ; cependant, il découvre que Stone est déjà en Israël. David trouve Gabriella (Diane Venora) dans le donjon, confinée là-bas par le Gardien après avoir été témoin de certains des pouvoirs démoniaques de Stone. Elle meurt dans les bras de David après avoir déclaré son amour. À la suite du raid, le colonel Howard apprend que Breckenridge envoie des troupes américaines en Israël pour rejoindre la coalition militaire de Stone, qui se trouve dans les plaines de Megiddo et planifie une attaque sur Jérusalem.
Après le raid à Rome, David et le colonel Howard rejoignent discrètement les forces américaines déjà en Israël. À l’insu de Stone, les Mexicains, les Chinois et les Américains sont en réalité là pour détruire Stone et son armée. David tente de tuer Stone lui-même mais est bientôt capturé.
Plus tard, les chars chinois ouvrent le feu sur ses troupes européennes d’un côté tandis que les forces américaines et mexicaines attaquent de l’autre. Peu de temps après, les troupes de Stone sont également touchées par des frappes aériennes. Pris complètement par surprise et ses forces étant rapidement dépassées, Stone ordonne à tous ses soldats de se battre jusqu’à la mort. Après avoir envahi les positions blindées et d’artillerie de Stone, les chars mexicains chargent tête baissée, visant le quartier général ennemi.
Stone et ses officiers sont engloutis dans une énorme boule de feu alors que les obus des chars pleuvent. David parvient à peine à se libérer et à sauter avant que le quartier général n’explose derrière lui. David est stupéfait alors que Stone sort de ses cendres indemne. Il se transforme alors en une créature massive avec des cornes de bélier et d’énormes ailes en cuir. David réalise avec horreur que la créature est l’incarnation du diable lui-même. Après avoir mortellement blessé David, Stone/Satan convoque ses frères sombres en renfort et fait revivre son armée morte. Dans une démonstration complète de ses pouvoirs surnaturels, il assombrit même le soleil, plongeant tout le champ de bataille dans l’obscurité.
Les renforts sont bientôt plus nombreux et submergent les forces mexicaines, chinoises et américaines. En triomphe, Stone/Satan célèbre en criant haut et fort qu’il est Seigneur. À cette vantardise, une lumière blanche et brillante descend dans les ruines du quartier général et commence à projeter des météores de lumière sur le champ de bataille. Tous les soldats de Stone sont tués, tandis que tous les survivants alliés restent intacts et sont libérés de leurs liens. L’ancien gardien de Stone est consterné par la défaite de Stone/Satan et tente de fuir le champ de bataille. Un globe de lumière le poursuit et l’empale rapidement avec des épées de lumière pure, le faisant vaporiser. Stone/Satan lui-même est mis à genoux et forcé d’admettre que Jésus-Christ est le seul vrai Seigneur. La lumière pulvérise alors le sol sous lui, laissant tomber Stone/Satan (qui essaie en vain de s’accrocher à un rebord et appelle David à venir le sauver juste avant qu’il ne perde son emprise en criant Nazaréen) dans une fosse profonde de lave en fusion, le Lac de feu. Là, il découvre qu’il est enchaîné et crie d’angoisse, vaincu. Alors que David est allongé sur le sol et regarde le ciel en souriant, la lumière devient plus brillante, puis disparaît, révélant une scène de paradis terrestre. Une écriture est révélée à l’écran selon laquelle Dieu a établi sa demeure avec l’homme et qu’il régnera pour toujours et à jamais.
THE OMEGA CODE (1999) : À Jérusalem, le rabbin Rostenburg découvre un code caché dans la Torah permettant d’accéder à des prédictions des événements futurs. Stone Alexander veut à tout prix récupérer ce code pour prendre le pouvoir sur le monde. Mais Gillen Lane s’oppose à ses plans.
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En tant qu’auteur et chroniqueur indépendant, Guy Boulianne est membre du réseau d’auteurs et d’éditeurs AuthorsDen et de la Nonfiction Authors Association (NFAA) aux États-Unis. Il adhère à la Charte d’éthique mondiale des journalistes de la Fédération internationale des journalistes (FJI).
