Dans un article publié le 16 novembre dernier, je posais les questions suivantes : « Donald Trump est-il l’Antéchrist annoncé par les différentes prophéties bibliques ? Celui qui prétendait être l’élu de Dieu en 2019 (C-SPAN) s’assoira-t-il dans le Temple de Jérusalem comme l’écrit Paul de Tarse dans la deuxième épître aux Thessaloniciens ? » N’oublions pas que Donald Trump est considéré par plusieurs comme étant une incarnation de Cyrus le Grand. Grâce à son nouveau gouvernement sioniste, Trump semble être celui qui soutiendra fermement Benjamin Netanyahou dans sa campagne génocidaire contre la population de Gaza et la formation du Grand Israël. Déjà, le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, a formulé le vœu d’annexer les colonies israéliennes en Cisjordanie occupée, disant voir « une occasion » dans le retour de Trump au pouvoir aux États-Unis. J’écrivais alors : « La mosquée al-Aqsa et le dôme du Rocher seront détruits, la génisse rousse sera sacrifiée faisant apparaître le mashiach des Chabad Loubavitch (ou plutôt le faux messie). Après ce sacrifice, le Troisième Temple sera construit à Jérusalem dans lequel le fils de la perdition s’assoira, “se proclamant lui-même Dieu”. » (2 Thessaloniciens 2:4).
Peu de gens savent qu’une réplique de l’Arche d’alliance a été exposée durant des mois à Mar-a-Lago, la résidence de Palm Beach, en Floride, du président Donald Trump avant d’être transportée à Jérusalem pour y être aussi exposée. Contrairement à ce que certaines personnes pourraient penser, il ne s’agit pas d’un accessoire du film à succès “Les Aventuriers de l’Arche perdue”, mais plutôt d’une réplique minutieusement construite selon les spécifications de la Torah. L’Arche d’alliance est une relique considérée comme l’objet le plus sacré par les Israélites. Elle contenait les Tables de la Loi données par Dieu à Moïse sur le mont Sinaï. Selon le Livre de l’Exode, le Livre des Nombres et l’Épître aux Hébreux du Nouveau Testament, elle contenait également la verge d’Aaron et le vase d’or rempli de manne.

L’Arche d’alliance a été dévoilée lors d’un dîner privé à Mar-a-Lago avec une vingtaine de personnes, le 27 janvier 2024. Parmi les participants, on retrouvait les militants politique James O’Keefe et Laura Loomer qui se firent photographier devant la réplique. Selon Laura Loomer, ce dîner « était très axé sur les thèmes de la guerre spirituelle et du judaïsme ». Il est intéressant de noter que James O’Keefe s’est montré plutôt discret à propos de cette photo sur son compte X. Il a agi comme si c’était un secret d’initié connu uniquement de ceux qui y étaient allés. Frère Paul écrit sur sa chaîne Antichrist 45 : « Cela permet de comprendre que les partisans de Trump feront tout ce qui est en leur pouvoir pour le présenter comme un élu de Dieu. Et leurs efforts pour le présenter comme un élu de Dieu sont, à leur tour, accueillis et même encouragés par Trump lui-même. Au-delà de cela, c’est une preuve supplémentaire que Trump est l’Antéchrist. C’est un homme qui s’est déjà aligné sur la façon dont la Bible décrit ce personnage. Qui s’est déjà présenté comme le sauveur et qui a déjà dit qu’il apporterait la paix au monde entier. »
Évidemment, cette réplique est une contrefaçon, un simulacre de l’Arche d’alliance. Elle est censé contenir un rouleau de la Torah restauré, qui a survécu à l’Holocauste, provenant de Thessalonique en Grèce, alors que la véritable Arche d’alliance contenait les Dix Commandements remis par Dieu. À l’exception des lévites et ceux de la famille de Kehath, nul ne pouvait s’approcher, toucher et transporter la précieuse relique sans être foudroyé sur-le-champ : « Uzza étendit la main pour saisir l’arche, parce que les boeufs la faisaient pencher. La colère de l’Eternel s’enflamma contre Uzza, et l’Eternel le frappa parce qu’il avait étendu la main sur l’arche. Uzza mourut là, devant Dieu. » (1 Chroniques 13:9-10)
Mon ami, le Père Janvier Gbénou, a écrit dans la préface de mon livre “L’Arche de Gabriel : de La Mecque à l’Antarctique” : « Mon vœu en tant que prêtre est évident : que toute personne qui lira le livre de M. Boulianne se sente poussé à tourner aussitôt son regard vers le Ciel pour contempler, par la grâce de Dieu, la véritable Arche de l’Alliance dont l’Arche de Gabriel n’était qu’une image et une préfiguration. Cette nouvelle Arche c’est Sainte Marie, la Vierge Mère, celle qui porta pendant neuf mois, dans ses entrailles toutes pures, le plus grand trésor du monde, le Fils de la promesse, le Fils de Dieu, Jésus Christ, Unique Sauveur de l’humanité. Voilà pourquoi cette préface s’achève avec la prière suivante : “O Sainte Marie, que chaque fois que les hommes iront à la recherche de l’Arche perdue d’Israël, ils se souviennent de l’Arche trouvée de l’Eglise, Toi, Notre Mère, que le Seigneur orna de grâces et de vertus pour porter son Fils, Jésus Christ, Notre Seigneur et Sauveur. O Marie, Arche de la Nouvelle Alliance, prie pour nous !” »
Le chroniqueur Jacob M. Thompson écrivait le 19 février 2024 sur le site Web d’actualités et de ministères chrétiens, The WinePress : « Les prophètes autoproclamés qui pensent que l’ancien président Donald Trump est la plus grande chose depuis l’invention du pain en tranches, qui adhèrent à la doctrine “Make America Great Again”, deviennent de plus en plus fous et continuent de plus en plus à assimiler Trump à cette figure de sauveur qui a conduit les États-Unis vers la terre promise métaphorique. »
Comme je l’ai moi-même mentionné dans un précédent article, l’idolâtrie que nous voyons à l’égard de Trump est tout simplement folle et correspond au profil d’un culte de la personnalité. « Les blasphèmes attribués à Trump ou ceux que Trump lui-même profère sont tout simplement grossiers et répréhensibles », écrit Jacob M. Thompson. Il ajoute : « L’un de ses derniers est son soutien à un message généré par l’intelligence artificielle qui fait référence à Trump comme “le berger des hommes, qui ne les abandonnera ni ne les délaissera” ― un titre et une description du Seigneur et Sauveur Jésus-Christ (Hébreux 13:5-6). Je veux dire, le simple fait d’avoir à écrire cela est si putride que j’ai envie de vomir. »
Le 5 janvier 2024, Donald Trump a partagé une vidéo sur sa plateforme de médias sociaux Truth Social, dans laquelle il se présentait comme cet homme de la Renaissance et allait même jusqu’à s’appliquer les attributs du Seigneur Dieu Jésus-Christ. Le court métrage intitulé “God Made Trump” (Dieu a créé Trump) a fait la une des journaux, qui, comme le souligne Mediaite, est une version satirique de la célèbre vidéo de Paul Harvey “So God Made a Farmer”. La vidéo partagée par Trump affirme à tort que Dieu l’a créé pour « apprivoiser le Forum économique mondial acariâtre » ; mais en 2020, lorsque Donald Trump s’est rendu à Davos, en Suisse, il a déclaré à la presse, avec le fondateur Klaus Schwab à ses côtés : « Nous sommes impatients d’être ici. Klaus a fait un travail fantastique. » De plus, selon les pages officielles archivées du site Web de la Maison Blanche de Trump, sa fille Ivanka est membre honoraire du Young Global Leader, qui lui a été décerné en 2015, un an avant que son père ne soit élu président.




