Que se passe-t-il à Toulouse autour de Lilith et du minotaure ? Le gardien du temple : est-ce un événement culturel ou une attaque spirituelle ?

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Toujours dans le cadre de l’opéra urbain, “Le Gardien du Temple – La Porte des Ténèbres“ qui aura lieu au centre-ville de Toulouse, du vendredi 25 au dimanche 27 octobre prochain, je partage avec vous un document intitulé « Que se passe-t-il à Toulouse autour du minotaure ? », qui a été rédigé par Lauriane (ancienne praticienne certifiée des méthodes ésotériques “new age” : cartomancie, hypnose, yoga nidra, pendule, méditations etc…) et Michaël (historien, diplômé de faculté de théologie protestante, et enseignant à l’université et dans le secondaire).

J’ai découvert ce livret en regardant la dernière vidéo de Karim Coulaud, lequel a eu la gentillesse de m’envoyer par courriel une copie du document au format PDF. Cette étude nous apporte des détails précieux sur les aspects archéologique, mythologique, symbolique et spirituel de cet événement qui aura prochainement lieu en France.

Comme Karim Coulaud nous l’explique, « les grands événements publics sont des occasions en fait de marquer le territoire du Royaume du diable dans ce monde et de l’afficher publiquement pour faire en sorte que les gens donnent leur consentement de manière inconsciente, sans même comprendre réellement ce dont il s’agit. Mais néanmoins, c’est un consentement tacite qui est fait. » Il ajoute : « Le but de ces cérémonies ou de ces spectacles de rue comme ça va être le cas à Toulouse, est de marquer l’espace spirituel. Dans le cadre de Toulouse, c’est très marquant. Il y a une procession qui va se passer dans les rues de Toulouse avec ce minotaure, avec nécessairement des influences spirituelles qui vont avoir lieu sur la ville. »


➽ Que se passe-t-il à Toulouse autour du minotaure ?

Le gardien du temple : événement culturel ou offensive spirituelle ?

En novembre 2018, la ville de Toulouse accueillait dans son hypercentre une grande manifestation de théâtre urbain mettant en scène deux énormes machines : un Minotaure de 47 tonnes et une araignée géante. Ce premier spectacle intitulé « Le Gardien du Temple » avait réuni pas moins de 900 000 spectateurs puis attiré près de 300 000 visiteurs l’année suivante à la Halle de la Machine, où sont exposés les monstres géants.

Pour rappel, il s’agit de l’histoire d’un Minotaure nommé Astérion, créature mi-homme mi-taureau demeurant dans un labyrinthe aux confins de la mer et des océans : « Il voyage à travers le monde en empruntant les galeries qui relient les continents (…) Au matin, endormi dans le centre de la ville rose, (…) le voici prêt à se perdre dans Toulouse, ville labyrinthe. Ariane, l’araignée géante, (…) est la gardienne du labyrinthe. Elle veille sur Astérion depuis sa naissance. Protectrice, elle utilise ses pouvoirs magiques pour guider son demi-frère vers sa future demeure afin qu’il retrouve solitude et tranquillité ».

Fort de ce premier succès, la mairie de Toulouse a officialisé la tenue du 2ème opus baptisé « La porte des ténèbres » du 25 au 27 octobre 2024. Celui-ci se tiendra en présence d’une invitée « de poids » (38 tonnes quand même) en la “personne” de Lilith : un démon féminin « tout droit venu de l’enfer » comme se plaît à le souligner François Delarozière le directeur artistique de la compagnie la Machine. L’actuel maire de Toulouse a récemment encouragé les habitants à prendre part à ce spectacle qui, d’après les organisateurs, doit permettre la construction « d’un patrimoine imaginaire commun ». Cette invitation à venir communier en grande pompe autour de cet imaginaire ténébreux a de quoi interpeller quant aux potentielles retombées spirituelles que cela pourrait avoir pour l’aire urbaine toulousaine. En effet, le scénario proposé par cet opéra de plein air n’est pas qu’un simple divertissement. Derrière ce spectacle monumental se cache une série de rituels poursuivant des objectifs occultes.

L’objectif de ce livret est d’informer de façon factuelle sur les symboles utilisés lors du premier opus du Gardien du Temple ainsi que ceux utilisés lors du deuxième opus : La Porte des Ténèbres.

➽ Un peu d’histoire… Toulouse et son emblème chrétien longtemps revendiqué

Mais avant d’entrer dans le vif du sujet, il est important de se pencher sur l’histoire du blason de la ville de Toulouse. Celui-ci possède une riche histoire remontant au XIe siècle, lorsque le comte de Toulouse Raymond de Saint-Gilles décide de faire figurer sur son sceau une croix. Au XIIIe siècle, ses successeurs adoptèrent pour armoiries une croix cléchée, évidée, pommelée et alaisée d’or. Cet emblème est également repris par les agents municipaux connus sous le nom de Capitouls. C’est ce que révèle la lettre que ces derniers ont envoyés au roi Pierre II d’Aragon en 1211, durant la Croisade des Albigeois. Ce sceau est alors accompagné d’un agneau nimbé, l’Agnus Dei, portant la Croix de Toulouse en bannière, pour mieux signifier l’attachement des dirigeants politiques de la cité à la foi chrétienne. Au recto, le sceau affiche le Château Narbonnais du comte et la Basilique Saint-Sernin célébrant la mémoire du premier évêque de Toulouse.

Les documents administratifs produits ultérieurement reprendront, sans discontinuer cet emblème de l’Agneau pascal comme signe distinctif de la ville de Toulouse et élément central de son identité. S’ajouteront les fleurs de lys pour signifier le rattachement de la ville à la couronne de France.

Cette maquette présente le temple en cours de construction. Mais cet état est une restitution hypothétique fondée sur les vestiges découverts lors des fouilles et sur nos connaissances des principes de l’architecture publique romaine. En fait, seuls d’infimes fragments ont été mis au jour. Crédit : musees-occitanie.fr.

Retour en force d’une figure « oubliée » du paganisme

En 1993, alors que la première ligne de métro de Toulouse est en pleine construction, les fouilles archéologiques menées dans l’actuel quartier d’Esquirol révèlent les fondations de l’antique temple du Capitole, à l’époque où Toulouse était une cité romaine. En 2018, à l’occasion du 1er opus, Toulouse a ainsi vu réapparaître cet ancien « Gardien de la Ville » portant sur son dos le Capitole (temple romain originel). Son concepteur, François Delarozière s’était d’ailleurs enorgueilli d’avoir réussi à ériger ce Minotaure comme « nouvel emblème de la Ville Rose », avec la prétention de l’avoir remis à sa juste place : celui de « protecteur spirituel » de la capitale occitane.

Les archéologues y ont fait une découverte d’importance : un fragment d’inscription en langue étrusque, gravée sur une pierre dans les fondations. Après 25 ans de travail, les chercheurs ont pu déchiffrer ce qui semble être un oracle rendu par une éminente sibylle (prophétesse) étrusque. Et qui peut être traduite ainsi : « Toulouse marquée par l’or, le feu, le sang et l’eau, verra son temple disparaître. Son gardien enfoui sous terre restera. Quand le jour se lèvera sur le temple enfin découvert, cinquante équinoxes lui seront nécessaires pour revenir à la vie. Protecteur de la cité, il renaîtra par les eaux du fleuve à la faveur de la nouvelle Lune bleue. Errant à la recherche du temple, perdu au cœur du labyrinthe, seule Ariane métamorphosée [en araignée] le guidera vers sa nouvelle demeure. »

Enfin, en octobre 2024, il ne s’agira pas uniquement de voir réapparaître le « gardien de la ville » mais bien de voir se dresser sur la cité toulousaine « La Porte des Ténèbres », d’où le sous-titre officiel de cet opus 2. Faut-il en rester là ? Se dire qu’il n’y a rien de mal à voir déambuler un taureau géant de 15 mètres de hauteur, une grosse araignée et une femme scorpion qui crache du venin ? Après tout, il ne s’agit que d’un spectacle de rue n’est-ce pas ?! Ça fait rêver les petits et les grands, ça divertit tout le monde et ça permet de découvrir la ville autrement. Donc, où est le Mal ?

Le gardien du temple : évènement culturel ou spirituel, là est toute la question soulevée dans ce livret…

Un spectacle aux références spirituelles occultes

Il est intéressant de noter que les concepteurs de ce projet ont insisté à plusieurs reprises sur sa dimension spirituelle. Ils l’ont fait par une série d’allusions que les journalistes, pas forcément initiés aux choses spirituelles, n’ont pas cru bon de questionner outre mesure. Pourtant, il y a déjà six ans, François Delarozière qualifiait son spectacle de « cérémonie étrange orchestrée par les dieux » au sein de laquelle le Minotaure apparaît comme un archétype de Satan. Plusieurs éléments permettent d’aboutir à cette conclusion. Tout d’abord, il est parlé « des ailes qui seront offertes au Minotaure pour qu’il recouvre ses pouvoirs », et d’autre part, on parle « du temple, arrivant le premier jour par la mer (symbolisée par la Garonne) », mais on prétend ensuite que ces différents attributs lui ont été donnés directement du ciel.

Il suffit pour cela, de se plonger dans le livret du spectacle accessible en ligne sur www.lamachine.fr.

Il y a là une inversion symbolique occulte : le temple et les ailes que l’on croyait venir d’en-haut (la Jérusalem céleste pour le temple et la réalisation spirituelle pour les ailes) viennent en fait d’en-bas, des profondeurs de la mer, lieu où réside le Léviathan (Serpent de mer ou Serpent Ancien). Le temple divin dont il est question ici, serait en fait un temple diabolique dissimulé, et les ailes angéliques ne seraient rien d’autre que des ailes démoniaques.

A cet égard, les explications fournies par le livret édité par la Compagnie la Machine, viennent aussi corroborer cette interprétation (voir le lien ci-dessus)

A la page 13 du livret de présentation, le Minotaure s’exprime affirmant que sa « demeure est à l’échelle du monde, ou plutôt : elle est le monde », faisant de lui « Le prince de ce monde ». Ensuite, la deuxième affirmation du Minotaure se fait beaucoup plus belliqueuse puisqu’elle exprime la volonté de régner sur Toulouse sans partage et de réprimer tous ceux qui chercheraient à s’opposer à son autorité : « Mes ailes retrouvées, je punirai ceux qui sur mon chemin fermeront portes et galeries. » (page 14). Le ton est donné, ill existerait bel et bien une bataille spirituelle revendiquée dans cet opéra de rue.

Au-delà du scénario à forte consonance diabolique, c’est aussi l’affiche de présentation du 2ème opus qui interpelle fortement. Celle-ci se présente tout d’abord, sous la forme d’une carte de tarot. S’il s’agit d’un jeu créé au XVe siècle en Italie, le tarot a été depuis de nombreux siècles, détourné vers l’occultisme et l’ésotérisme, notamment pour la cartomancie et la divination. Ce choix iconographique ne découle donc pas du pur hasard mais il vient planter le décor de ce qui suit.

A présent, voici une analyse synthétique des principaux personnages figurant dans ce spectacle.

Le minotaure et le labyrinthe

Initialement, dans le mythe antique qui lui est associé, le Minotaure est un odieux personnage qui terrorise la population de l’île de Crète. Issu d’une liaison contre nature entre une femme et un taureau, il représente l’homme dominé par ses pulsions instinctives et son nom, peu flatteur, signifie « fléau ». Il est en quelque sorte une incarnation du mal, de la cruauté et de la laideur. Le mythe se termine bien puisque le héros Thésée aidé du fil d’Ariane, réussit à le vaincre au sein du labyrinthe et à soustraire les populations de son emprise maléfique. Aussi, l’Eglise au Moyen-Age, recycla ce mythe pour illustrer l’œuvre de Jésus à la croix. Tel Thésée terrassant le Minotaure, Jésus a réussi à vaincre Satan. Aussi, le chrétien se doit de vaincre son « minotaure intérieur » [son péché] en venant à la Croix.

C’est aussi à partir de ce mythe qu’un évêque fit réaliser dans la nef de la cathédrale de Chartres, un énorme labyrinthe [toujours existant] que les fidèles devaient emprunter à genou pour faire pénitence et comprendre les souffrances qu’avaient enduré le Christ pour eux (au passage, ce parcours douloureux leur prenait au moins 4 heures !!).

Or, dans le cas du spectacle proposé à Toulouse, le spectateur assiste à une inversion du scénario. D’un être maléfique, le Minotaure devient un personnage légitime dont l’autorité doit être restaurée. De symbole de l’emprisonnement, le labyrinthe devient un chemin initiatique vers la liberté que tout être humain se doit d’emprunter, afin de passer de l’ignorance à la connaissance, et de pouvoir devenir comme un dieu.

Mais cela implique de rompre avec toutes les traditions et attaches du passé et d’accepter les idées du monde nouveau. Parmi celles-ci, les concepteurs du Minotaure cherchent à faire de cette « machine vivante » un porte-voix des idées transhumanistes célébrant la fusion entre l’Homme et la machine, entre le biologique et la technologie.

Il y a là quelques éléments de base qui rappelle la doctrine maçonnique qui pousse l’Homme à vouloir chercher la connaissance en dehors de toute transcendance (Parole ou Autorité révélée) avec la fausse promesse prométhéenne qu’il peut choisir d’être qui il veut et de se réinventer autant de fois qu’il le souhaitera. Voir le médaillon V.I.T.R.I.O.L.) : « Visita Interiora Terrae, Rectificando Invenies Occultum Lapidem » (Visite l’intérieur de la terre et en rectifiant tu trouveras la pierre cachée).

Il convient par ailleurs, de souligner un autre détail troublant qui se trouve sur la machine même du Minotaure sur laquelle sont gravés trois clous, accompagnés d’écritures cunéiformes indéchiffrables. Comme il est de coutume dans la sorcellerie, il s’agit d’un symbolisme inversé.

Normalement, les trois clous représentent dans le christianisme la crucifixion du Christ, mais dans les rituels magiques, les clous désignent le vœu d’assujettir une personne, un objet ou un lieu (Toulouse en l’occurrence), à l’idole, ici représentée par le Minotaure.

Ariane, alliée ou adversaire ?

L’autre personnage qui suscite l’interrogation est le rôle dévolu à Ariane. Normalement, dans le mythe originel, elle est censée aider Thésée à vaincre le Minotaure. Pourtant, dans le spectacle, son rôle se trouve totalement inversé, puisqu’elle devient l’alliée du Gardien du Temple et prend la forme d’une araignée venimeuse. En outre, elle est représentée sur l’affiche de l’Opus 2 avec 7 yeux. Or, cet animal n’a soit que 6 yeux, soit 8, mais jamais 7. Curieuse anatomie !

Serait-ce une contrefaçon de l’Agneau immolé aux 7 yeux que mentionne Apocalypse 5:6 et qui n’est autre qu’une représentation de Jésus-Christ ayant été glorifié et « ayant reçu la plénitude de toute la connaissance » ?

Ici, Ariane représenterait l’esprit d’antéchrist prétendant incarner la vraie sagesse afin de guider les âmes lors de leur initiation. Mais la destination conduit jusqu’aux portes des ténèbres…

Lilith et la porte des ténèbres

Enfin, cette galerie de portraits amène à parler de la dernière venue de la famille : Lilith. Démon féminin mentionné dans la littérature juive (le Zohar et le Talmud). Avant toute interprétation, il est intéressant de noter la définition du mot “liyliyth” dans la Bible. Le mot “liyliyth” en hébreu est un hapax, c’est à dire qu’il n’apparaît qu’une seule fois dans la Bible. « Les animaux du désert y rencontreront les chiens sauvages, Et les boucs s’y appelleront les uns les autres; Là le spectre de la nuit aura sa demeure, Et trouvera son lieu de repos; » (Esaïe 34:14) Spectre de la nuit / démon nocturne est la traduction littéral qui est donnée pour Liyliyth. Lilith apparaît représentée sous les traits d’une créature « tout droit venu de l’enfer » affichant un caractère rebelle, ingénieux au mal et un tempérament impétueux. Mais ce qui est frappant c’est de voir ce que représente spirituellement ce personnage. Sans surprise, voici encore une inversion du récit biblique. En l’occurrence, Lilith est considérée dans le monde occulte comme la « première Eve » issue de la première création. Comme Adam, elle aurait été créée directement de la terre, et non de la côte de ce dernier.

Dans sa colère, elle se rebella contre Dieu en lui reprochant d’avoir donné à l’Homme l’autorité sur sa femme. Et pour cet affront, elle aurait été chassée du jardin d’Eden. Après avoir reçu du Diable des ailes qui lui permirent de se mouvoir où elle voulait, ce dernier lui aurait confié la mission de devenir gardienne des enfers. Elle est aussi présentée comme la première femme féministe ayant osé se lever contre l’ordre patriarcal et contre Dieu lui-même. Certains récits ajouteraient même que Satan aima à se servir de Lilith comme de son jouet pour susciter dans la société l’inimitié entre les hommes et les femmes, et ainsi déstabiliser le noyau familial. En définitive, en faisant déambuler cette Lilith dans les rues de Toulouse, ne serait-ce pas une manière insidieuse d’instaurer dans la ville le règne de cette idole féministe en lui donnant autorité pour agir ?

De manière plus globale, plusieurs détails de l’affiche de l’opus 2 interpellent et questionnent quant au caractère spirituel de cet opéra de rue.

Tout d’abord, le climat de guerre civile et de mort véhiculée par l’affiche (zoom ci-haut). Elle représente notamment les églises emblématiques de la cité en train de brûler (Saint-Sernin, le dôme de la Grave/l’Hôtel Dieu, le clocher des Jacobins). Juste en dessous, des danses macabres dans les enfers sont mises en scène par des squelettes en train de se réjouir du chaos ambiant.

Il est assez facile de déceler dans cette affiche une référence à la doctrine kabbalistique et maçonnique de « l’ordo ab chaos », c’est-à-dire l’idée selon laquelle pour faire advenir le « nouvel ordre », « le nouvel âge » et le [faux] messie, il faut au préalable, faire abonder le chaos sur la Terre. C’est aussi une des bases de la doctrine kabbalistique juive de la « rédemption par le péché ». Pour ces occultistes, l’ange de Lumière (Lucifer) vu comme le messie, n’adviendra qu’une fois que les humains auront fait table rase du passé chrétien et de toutes les valeurs qui s’en réclament.

Cette affiche a suscité également la vive réaction de l’Abbé Simon d’Artigue de l’église de Saint-Aubin. Ce dernier s’est dit surpris de cette « iconographie diabolique » qui tend à « banaliser le mal» et à présenter l’enfer comme un amusement.

Une manifestation soutenue par la municipalité

Pour celles et ceux qui ne verraient dans ce spectacle qu’un choix artistique de mauvais goût ayant échappé à la vigilance des responsables municipaux, ou une coïncidence malheureuse, il n’en n’est rien. Ce spectacle a été voulu par les autorités de la ville de Toulouse. Il a fait l’objet d’une commande municipale, mobilisant des subventions particulièrement onéreuses lors du mandat du précédent maire de Toulouse. Comme le rapportait France 3, en 2018, ce projet artistique a nécessité un investissement total de 25 millions d’euros, dont 2 millions par spectacle, et pas moins de 2,5 millions pour le seul Minotaure. Voté par la précédente municipalité PS de Pierre Cohen, à hauteur de 2,5 millions d’euros, le mastodonte, truffé de technologies, attend depuis cinq ans l’autorisation d’être exploité.

Car le monstre mi-homme mi-taureau a d’abord provoqué des « crispations » chez le nouveau maire LR Jean-Luc Moudenc. « Certes, c’est un bel objet mais c’est un très gros investissement culturel », explique Francis Grass, son adjoint à la culture. Il cite un investissement de 25 millions d’euros au total, dont 5,7 millions de subventions sur dix ans, et 2,2 millions pour le spectacle. « C’est quand même beaucoup d’argent public, il fallait discuter des contreparties et des risques », dit-il à l’AFP, parlant de « discussions assez ardues ». (propos recueillis par France 3 Région) Pour autant, à la tête de sa nouvelle majorité municipale, l’actuel maire de Toulouse ne tarde pas à changer de position, faisant aujourd’hui sien ce projet. « Nous voulons offrir aux Toulousains et aux visiteurs l’occasion de revivre un moment exceptionnel », raconte Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse. Il décide notamment de fondre deux idées en une. Ainsi fut créé « La Piste des Géants » où la mémoire des pionniers de l’Aéropostale côtoie celle des créatures monumentales de la Halle de la Machine.

De même qu’au Moyen-Âge les cathédrales étaient pensées comme des marqueurs spirituels et que leur taille servait à signifier aux passants la puissance qui leur été associée, cette Halle aux dimensions cyclopéennes a été conçue comme une œuvre monumentale parsemée de symboles occultes dont la finalité serait de proclamer une inversion de spiritualité au sein de la ville. Loin de relever d’un véritable divertissement, ce spectacle témoignerait malheureusement d’une réelle intention des organisateurs d’effacer l’héritage chrétien au sens large qui a marqué la ville (voir ci-haut l’histoire du blason de Toulouse), au profit d’une spiritualité d’essence satanique. Comment ? En prenant possession de l’espace public par des processions (défilés religieux) comme cela était de coutume autrefois.

L’un des objectifs de ce divertissement ne serait-il pas le suivant ?

Reconquérir spirituellement le cœur historique de Toulouse en remplaçant le patronage chrétien lié à Saint-Saturnin, par celui du Minotaure, ouvertement diabolique. Jusqu’alors, cette référence au Christ avait été incarnée par la figure de Saint Saturnin ler, évêque de la ville de Toulouse et mort en martyr vers 250 ap JC. La figure de Saint-Saturnin fut utilisée comme le symbole de la victoire de la foi chrétienne sur le paganisme gréco-romain, marquant la fin des rituels occultes (au moins dans la sphère publique). Cette cérémonie ne viendrait-elle pas opérer, sous la forme d’une messe noire, un basculement en débaptisant la ville de Toulouse ?

Il faut savoir qu’il existe des cas similaires qui se sont passés en France, mais aussi à travers le monde. En dehors de toutes les machines énigmatiques qui ont été crées à Nantes au sein de la compagnie Royal Deluxe (berceau des machines de François Delarozière), la Compagnie de la Machine a confectionné une seconde araignée baptisée Kumo, qui est présentée comme la sœur d’Ariane (lesgrigrisdesophie.com). Or, depuis plusieurs années, cette araignée arpente les villes pour escalader des hauts lieux du christianisme, à l’image des cathédrales de Reims où étaient sacrés les rois de France depuis Clovis, et celle de Chartres où a été sacré Henri IV et qui constitue une des plus grandes en Europe.

Ces événements qualifiés de « culturels » et d’« artistiques » ne seraient-ils pas une façon de l’Ennemi d’accentuer sa mainmise sur l’espace public ainsi que sur les politiques d’urbanisme ? En témoignerait, par exemple, la façon dont a été détournée la croix occitane pour servir de support aux signes du zodiaque sur la place même du Capitole. En outre, nombres de métropoles mondiales voient s’ériger des monuments ou statues portant des significations spirituelles très fortes.

La preuve en est en 2018 avec la statue (représentant un albrije) offerte par le gouvernement d’Oaxaca (Mexique) appelée « Gardien de la paix et de la sécurité internationales » et installée sur le parvis de l’Organisation des Nations Unies. (photo et article ci-dessous). Ne serait-ce pas une façon, pour Satan de se dévoiler subrepticement en tentant d’apparaître au plus grand nombre comme l’Alpha et l’oméga de l’existence et le nouvel étalon des valeurs dites « modernes » ?

Un “empoisonnement spirituel” qui ne dit pas son nom

Ce type de spectacle pose également un problème d’ordre éthique. En l’occurrence ici, les procédés de communication employés apparaissent mensongers, insidieux, et relevant d’une certaine mesure de l’ingénierie sociale. Le directeur artistique reconnaît à ce sujet que l’organisation conserve volontairement « une part de surprise et de secret » que seuls les initiés connaissent.

Il ajoute que « la taille du Minotaure et la mise en scène monumentale auront pour but de ramener le spectateur à ses trois ans », à le rendre perméable « à tout ce qu’il voit et entend », de façon « à lui permettre de tout recevoir de façon spontanée, sans jugement, sans parti pris ». Aussi, « voir passer devant soi un géant de 15 mètres déconnecte pour un instant notre capacité à juger, à jauger, à critiquer. On prend les images de plein fouet, sans analyse ». Cela a le mérite d’être clair !

Par conséquent, ces procédés de communication emprunts de ruse et de séduction paraissent plus que contestables tant ils induisent la présence d’un double langage dont l’un, ésotérique n’est compréhensible que par des initiés. Il est important de noter que l’exploitation de l’émotion et du sensationnel dans ce type d’évènement n’est pas innocent. Il a pour conséquence de désarmer le spectateur pour le conduire à n’y voir qu’un spectacle distrayant et inoffensif, alors qu’en réalité, des actes spirituels d’essence satanique sont posés sans qu’il s’en aperçoive, et soit dit en passant, au mépris des règles élémentaires de laïcité. Le maniement du double langage mélangeant le matériel et le spirituel, est un procédé utilisé fréquemment dans le domaine du marketing et de la publicité, entre autres pour répandre les nouvelles spiritualités de type « New Age » .

Une grande partie de la doctrine du New-Age se base sur l’idée que les hommes sont « comme des dieux », et non pas « à l’image de Dieu ». « Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront, et que vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal. » (Genèse 3:5)

Et donc d’après cette doctrine New-Age l’homme étant « comme Dieu » disposerait donc d’un potentiel illimité. Tout cela saupoudré de magie par-ci, de surnaturel par-là. Il en est de même d’ailleurs des produits dérivés accompagnants le marché de ces nouvelles spiritualités (attrape-rêves, bracelets de litothérapie, statues, livres, films, etc…)

POUR CONCLURE

Mgr Guy de Kerimel, 16 octobre 2024

Les faits soulevés dans ce livret mettent en lumière des enjeux spirituels d’une grande gravité pour la métropole toulousaine. Ceux-ci témoignent d’une volonté clairement assumée de certaines élites de procéder à un « emmurement spirituel de la ville », et d’autre part, d’élever des autels iniques destinés à libérer des forces de chaos. Il ne fait guère de doute que l’Ennemi exploite les événements autour du Minotaure et de ses acolytes afin de dévoiler au grand jour son agenda spirituel mortifère. Il n’a pas manqué de le faire récemment à l’occasion d’autres cérémonies à l’audience encore plus élargie. Une telle actualité appelle de facto, à une réflexion d’ensemble de la part de l’Eglise de Christ quant à sa place dans la ville, mais aussi au rôle qu’elle entend jouer pour elle. Il appartient à chacun de se faire une opinion sur la question mais ces circonstances ne représenteraient-elles pas une opportunité pour l’Eglise de se reconnecter avec l’agenda de Dieu pour Toulouse et de se tenir sur la brèche afin que son « règne vienne » ?

Si ce livret a d’abord eu pour objectif d’apporter une information précise sur ce qui se prépare, il aspire aussi/surtout à encourager l’ensemble des disciples de Jésus-Christ, à unir leurs forces, afin de, justement, se tenir sur la brèche pour la ville de Toulouse et son aire urbaine (452 communes et 1,4 millions d’habitants en 2017). Dieu a un peuple nombreux dans cette ville et il a pour elle, « des projets de paix et non de malheur » (Jérémie 29:11). Bien que rattachés à des communautés et des maisonnées différentes, les premiers chrétiens constituant l’Ecclesia de Jésus avaient l’habitude d’unir leurs forces dans le jeûne et la prière pour des questions plus larges, impliquant l’actualité de la ville dans laquelle ils vivaient (Ephèse, Philippes, Colosses, etc.).

L’idée est donc lancée, à travers ce livret, d’ inviter chaque chrétien et chrétienne de l’Église à réfléchir à des actions concrètes ensemble en particulier pour la période à venir de septembre/octobre 2024.

Jeûne, prière, intercessions, marches de prière, adoration, louanges, évangélisation… toutes les idées seront les bienvenues !! Que ces actions soient organisées en virtuel ou en présentiel, l’important est le cœur de chaque frère et sœur dans cette mobilisation. Aujourd’hui, êtes-vous prêts, de façon concertée, à vous tenir sur la brèche pour votre ville ? Et votre nation ? L’ecclesia de Christ est-elle disposée à se mobiliser pour voir les forteresses faisant obstacle à l’Evangile s’effondrer ?

Que la paix, la puissance et l’amour de Jésus Christ accompagne chacune et chacun d’entre vous !

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Patrice Bouriche
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