Le père Janvier Gbénou a envoyé une lettre au Pape François via le Cardinal Lazarus You pour que soient rétablies ses facultés sacerdotales

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Le 19 août dernier, j’ai reçu un message par courrier électronique de la part de mon ami, le père Janvier Gbénou, me demandant si je pouvais partager à mes lectrices et mes lecteurs une lettre officielle qu’il a envoyée au Pape François via le Cardinal Lazarus You Heung-sik, pour lui demander que soient rétablies ses facultés ministérielles sacerdotales. Il m’écrit : « Très Cher M. Boulianne. Voici la lettre que j’ai envoyée au Pape François via le Cardinal Lazarus You. Merci infiniment de la publier afin que de nombreux chrétiens prient pour cela. Que Dieu vous bénisse abondamment pour votre remarquable travail intellectuel ! Prenez soin de vous ! A bientôt ! Abbé Janvier Gbénou ». Évidemment, il me fait un très grand plaisir de partager cette lettre avec vous. Comme vous le savez déjà, le père Gbénou écrivit une série de lettres ouvertes au Pape François dénonçant la communion donnée aux politiciens pro-avortement, l’encouragement des unions civiles homosexuelles, la permission que le Vatican semble avoir donnée à l’hystérectomie, et plusieurs autres sujets similaires. Ces lettres ouvertes provoquèrent la suspension de ses fonctions sacerdotales et son expulsion de la prélature de la Sainte Croix et Opus Dei.

Le père Janvier Gbénou, prêtre africain de 42 ans né au Bénin et vivant en Côte d’Ivoire (Afrique de l’Ouest), vient d’une famille pauvre de neuf enfants. Peu de temps après son ordination en tant que diacre, on lui a demandé s’il avait peur de devenir prêtre. Le père Janvier Gbénou a répondu par la négative, et il a expliqué pourquoi il ne craignait pas de devenir prêtre : « … Une fois que je serai ordonné prêtre, ma tâche sera de transmettre la grâce et le message du Christ. Transmettre et non pas inventer ou improviser. Ce que je donnerai ne sera pas le mien mais celui du Christ, et finalement je me sens en confiance car je sais que je suis entre les mains de la Vierge Marie, Mère de tous les prêtres. » Ordonné prêtre de Jésus-Christ à Rome en 2012, le père Gbénou est titulaire d’une maîtrise en informatique appliquée à la gestion des entreprises et d’un doctorat en philosophie.

La fidélité de l’abbé Gbénou à l’enseignement du Christ l’a conduit à un conflit avec ses supérieurs qu’il n’avait jamais imaginé auparavant. Membre de l’Opus Dei, il a été suspendu de ses fonctions de prêtre après avoir critiqué le soutien du pape François aux unions civiles des couples homosexuels et lui avoir demandé de corriger sa position ou de démissionner. Il n’est pas autorisé à célébrer des messes publiques, à prêcher ou à entendre des confessions, et on lui a également dit de quitter la résidence de l’Opus Dei. Le Père Gbénou vit maintenant dans une résidence privée et a écrit un livre sur cette histoire pour témoigner de la vérité. (Réf.: LifeSiteNews)


Lettre officielle du Père Janvier Gbénou au Pape François via le Cardinal Lazarus You Heung-sik

Père Janvier Gbénou
Bénin, le 22 août 2024
Mémoire de la Bienheureuse Vierge Marie Reine

Au Pontife Régnant
Pape François
VATICAN

OBJET : Demande des facultés ministérielles sacerdotales

O Très Cher Père, que Jésus et Marie vous bénissent abondamment ! Je vous écris avec amour, confiance, humilité et respect pour solliciter de votre haute bienveillance que me soient attribuées à nouveau mes facultés ministérielles sacerdotales. Merci de recevoir cette lettre à travers Son Éminence Lazarus You Heung-sik, Préfet du Dicastère pour le Clergé ! Merci aussi de me permettre de la rendre publique afin que les cardinaux, évêques, prêtres et laïcs vous écrivent à travers le Cardinal Lazarus You pour soutenir ma demande (prefetto@cclergy.va / +39 06 69 88 41 51) ! Je prie Dieu afin que les journalistes et intellectuels catholiques le fassent aussi. Désirant le sacerdoce à l’âge de 13 ans, ordonné à 32 ans à Rome le 5 mai 2012, je vous supplie humblement que cesse l’injustice qui m’empêche de servir l’Église et l’humanité avec mon sacerdoce depuis quatre ans. L’Église a besoin de prêtres ! L’humanité a besoin de prêtres ! Mes facultés ministérielles ont été retirées injustement par Son Excellence Fernando Ocáriz, Prélat de l’Opus Dei, le 4 mars 2021 (interdiction de célébration publique de la Messe, de prédication, de confessions) et le 1er février 2022 (interdiction de célébration privée de la Messe), parce que j’ai « publié des textes et commentaires critiquant le Pontife Romain » [1].

O Cher Père, pourquoi cette décision est-elle injuste ? Premier motif : Avant la date du 4 mars 2021, j’ai toujours demandé aux fidèles catholiques de prier pour vous, puisque vous-même nous y encouragez habituellement, et je n’ai jamais utilisé la Messe ni la prédication ni les confessions pour vous critiquer négativement. Tous ceux qui m’ont écouté et fréquenté dans mon travail pastoral à Yamoussoukro (Côte d’Ivoire) peuvent témoigner et vous confirmer que je ne mens pas. Second motif : La critique n’est pas un délit canonique ; aucun canon du Code de Droit Canonique n’interdit de critiquer le Pontife Romain. D’ailleurs, vous l’avez dit vous-même aux évêques italiens le 21 mai 2018 : « Non è peccato criticare il Papa, si può fare » (ce n’est pas un péché de critiquer le Pape, on peut le faire). Cela signifie que vous avez donné aux chrétiens le droit de vous critiquer lorsqu’il s’agit du bien de l’Église et des âmes. Tous les journalistes et intellectuels catholiques le font régulièrement sans recevoir aucune sanction. Pendant longtemps, plusieurs prêtres ont critiqué négativement les Papes Saint Jean Paul II et Benoît XVI sur l’enseignement moral traditionnel de l’Église concernant la sexualité (Thomas Reese, S.J. ; James Martin, S.J. ; etc.). Ont-ils été privés de leurs facultés ministérielles ? Non !

O Cher Père, selon le dictionnaire, une critique peut parler des aspects positifs ou négatifs d’une chose, d’un individu ou d’une situation. Pour les aspects négatifs, il existe l’obligation morale d’éviter la calomnie (diffamer en affirmant le faux) et la médisance (parler d’un vrai défaut publiquement et sans justice ni charité). Pour que la critique publique soit moralement acceptable, il faut donc se demander si elle est vraie et nécessaire. Personnellement, je ne vous ai pas calomnié ni médit car le contenu de ma critique publique est vrai et cette critique est nécessaire à cause de la justice et de la charité envers vous et les chrétiens du monde entier (2,4 milliards). Dans mes interventions publiques, j’ai parlé aussi bien des aspects positifs que des aspects négatifs de votre pontificat afin que tous les chrétiens soient bien informés sur vos erreurs qui, avec l’aide remarquable du Cardinal Víctor Manuel Fernández, attaquent le mariage, la famille, les Sacrements et l’unité de l’Église (œcuménisme) : Amoris laetitia (2016), Hystérectomie (2018), Déclaration d’Abu Dhabi (2019), Lois de cohabitation homosexuelle (2020, 2021, 2023 et 2024), Traditionis custodes (2021), Eucharistie donnée à tous les politiciens catholiques publiquement pro-avortement et non repentis (2021), Fiducia supplicans (2023), Dignitas infinita (2024). J’ai expliqué vos demi-vérités qui, à travers le relativisme et l’éthique de situation, déforment gravement la conscience morale des chrétiens et sont déjà enseignées aux futurs prêtres dans les séminaires du monde entier. Toutes les personnes moralement et intellectuellement honnêtes peuvent confirmer que les accusations que j’ai portées publiquement contre vous sont vraies, puisque j’en ai toujours présenté les preuves : vos paroles et vos actions.

O Cher Père, en agissant ainsi, j’ai réalisé un double devoir de conscience : le devoir de charité chrétienne (œuvre de miséricorde spirituelle) afin d’aider ‘le pape de la miséricorde’ à sortir des erreurs graves qu’il refuse de corriger depuis huit ans ; le devoir sacerdotal sacré de prêcher la vérité au Peuple de Dieu. Ma conscience morale est donc en accord avec l’obéissance aux commandements de Dieu et avec l’exemple des saints. Dieu nous exige de vivre le Huitième Commandement et d’éviter le péché d’adulation [2]. Jésus nous demande de faire la correction fraternelle et filiale publique [3]. Ce conseil a été redonné par Dieu le Père à tous les chrétiens à travers Sainte Catherine de Sienne [4]. A Antioche, pour une erreur beaucoup moins grave que vos nombreuses erreurs morales et doctrinales, Saint Paul a fait une correction filiale publique (critique publique) à Saint Pierre et en a informé tous les chrétiens de toutes les époques à travers sa Lettre aux Galates [5]. La Tradition chrétienne, ainsi que Saint Augustin et Saint Thomas d’Aquin ont loué l’attitude de Paul [6]. Saint Maximilien Marie Kolbe a dit que « l’obéissance… nous manifeste sûrement la volonté divine », mais « la seule exception qui soit au devoir d’obéir, c’est le cas où le supérieur ordonnerait quelque chose qui entraînerait manifestement, même sur un point minime, une violation de la loi divine : en ce cas, il ne serait pas lui-même un fidèle interprète de la volonté de Dieu » [7]. Comme l’ont montré de nombreux professeurs d’université et experts en Histoire, Théologie, Morale et Droit Canonique [8], vous n’êtes pas un fidèle interprète de la volonté divine, puisque vous emmenez les chrétiens à agir immoralement contre cette volonté. L’obéissance au supérieur a une limite : le péché.

O Cher Père, en finissant cette lettre, souvenons-nous qu’aveuglés par l’orgueil, les vieux scribes, pharisiens et chefs juifs (60-70-80 ans) étaient obstinés dans leurs erreurs. Blessés par les critiques publiques du jeune Jésus (33 ans), ils l’ont considéré impoli, insolent et arrogant. Pourtant, ils se trompaient car Jésus les aimait profondément et n’a été motivé que par l’amour de leur salut éternel dans tout ce qu’il a dit et fait, même lorsqu’il s’est fâché au Temple [9] ou a utilisé des expressions fortes telles que « tombeaux blanchis » ou « serpents, race de vipères » [10]. Grâce à leur humilité, Saint Nicodème et Saint Joseph d’Arimathie l’ont compris et ont aimé Jésus. Saint Jean-Baptiste aussi a critiqué publiquement les pharisiens, les sadducéens et Hérode. Aujourd’hui, vous avez le choix : Allez-vous suivre le chemin de Saint Nicodème et Saint Joseph d’Arimathie en corrigeant les demi-vérités de votre magistère et en annulant les sanctions injustes dont sont victimes les prêtres et évêques qui défendent la vérité de l’enseignement traditionnel de l’Église ? Allez-vous suivre le chemin d’Hérode et des chefs juifs (Anne et Caïphe) qui n’ont pas accepté la vérité prêchée par Jésus et Jean-Baptiste ? Votre réponse est lourde de conséquences, car le premier chemin mène au Ciel tandis que le second mène en Enfer : « Chers enfants, mon Jésus vous aime, mais… il est le Juste Juge… Ceux qui sèment les demi-vérités entrainant un aveuglement spirituel chez beaucoup de mes pauvres enfants n’entreront pas dans son Sanctuaire Éternel… Aimez et défendez la vérité. Accueillez l’Évangile de mon Jésus et écoutez les enseignements du vrai Magistère de son Église » (Notre Dame d’Anguera, 5.216, 14 décembre 2021). Cela vaut aussi pour votre théologien favori : « Walter Kasper : voici, à cause de lui, beaucoup vont mourir » (2.570, 3 septembre 2005). Uni à de nombreux chrétiens du monde entier, je prie pour vous avec foi, espérance et charité : tant qu’il y a la vie, l’humilité est toujours possible.

Affectueusement,

Votre fils africain,
Père Janvier Gbénou
(nom de plume: Fr. Jesusmary Missigbètò)

__________________________

NOTES ET RÉFÉRENCES :

  1. Décret du Vicaire Régional de l’Opus Dei en Côte d’Ivoire (Serge Abdoulaye Sissoko), 1er février 2022
  2. « N’hésite pas à réprimander ton compatriote pour ne pas te charger d’un péché à son égard » (Lévitiques 19:17) ; « Est à proscrire toute parole ou attitude qui, par flatterie, adulation ou complaisance, encourage et confirme autrui dans la malice de ses actes et la perversité de sa conduite. L’adulation est une faute grave si elle se fait complice de vices ou de péchés graves » (Catéchisme de l’Église Catholique 2480)
  3. « Si ton frère vient à pécher, va le trouver et fais-lui tes reproches seul à seul… S’il ne t’écoute pas, prends encore avec toi une ou deux personnes… S’il refuse de les écouter, dis-le à l’Église » (Matthieu 18:15-17)
  4. « S’il s’obstinait à ne pas se corriger… tu peux… le faire savoir au corps mystique de la sainte Église » (Libro della divina dottrina: volgarmente detto Dialogo della divina provvidenza, Trattato dell’orazione, p. 212, Editori Laterza, 1928)
  5. « Lorsque Céphas vint à Antioche, je me suis opposé à lui ouvertement, car il s’était mis dans son tort » (Galates 2:11)
  6. « S’il y avait danger pour la foi, les supérieurs devraient être repris par les inférieurs, même en public » (Summa Theologica II-II, q.33, a.4) ― [PDF]
  7. Breviarium, Officium lectionis, Sancti Maximiliáni Maríæ Kolbe, 14 Augustus, Lectio Altera
  8. Cf. Lettre Ouverte au Collège des Cardinaux, 29 juin 2016, 45 signataires ; Correction Filiale au Pape François, 16 juillet 2017, 62 signataires ; Lettre Ouverte aux Évêques, avril 2019, 20 signataires ; Déclaration ‘Vírgen Santísima de Guadalupe, Mater Veritatis Salutaris’, 12 décembre 2021, 58 signataires ; Appel Filial à tous les Cardinaux et Évêques de l’Église Catholique, 2 février 2024, 511 signataires ; The unanswered concerns about Amoris Laetitia: Why the Apostolic Exhortation remains a danger to souls, 29 septembre 2021 ; Praise for defending the Faith against presente heresies, Arouca Press, 2021 ; Tradimento della sana dottrina attraverso “Amoris laetitia”, Père Tullio Rotondo, Youcanprint, 2022 ; etc.
  9. Cf. Matthieu 21:12-13 ; Marc 11:15-18 ; Luc 19:45-48
  10. Matthieu 23:27.33


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« Bravo prince Boulianne de mettre en lumière l'adversaire ainsi que la guerre spirituelle du mensonge covid 1984 qu'instrumentalise les élites afin d'installer le royaume de Satan en ce monde. »

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Janvier Gbénou

Merci infiniment, M. Boulianne, d’avoir partagé cette lettre ! Que Dieu vous le rende au centuple ! J’espère que beaucoup de chrétiens écriront au Pape François via le Cardinal Lazarus You, afin que l’Opus Dei me redonne mes facultés ministérielles sacerdotales !

mareck

Écouter la voix de Dieu. Vous avez fait le premier pas et peut-être, le 2ème, alors, soyez certain que Dieu fera le 3ème ! Prenez maintenant le temps d’écouter ce que Dieu veut vous dire.

Prier, c’est simple : parlez au Seigneur comme à votre ami le plus proche. Dieu vous demande de vous décharger sur lui de tous vos soucis, car il a promis que lui-même prendrait soin de vous. Voici un exemple de prière : “Je prends la décision, Seigneur, de te remettre cette situation particulière qui me préoccupe (citez-la), et je te fais confiance pour la résoudre. Merci de remplir mon coeur maintenant par ta paix surnaturelle.”

Louer Dieu

Janvier Gbénou

Très bon conseil ! Merci beaucoup !

borg

Je ne prie plus. Je n’ai jamais eu la “connexion ” au champ d’information matriciel originel ! donc cela ne sert à rien pour moi.
Certains ne sont pas écoutés par l’oreille divine ….

borg

ARTICLESSPIRITUALITÉGUERRE ANTI-SPIRITUELLE : LE MARTYRE DES TRIADES FÉMININES
Les historiographes chrétiens racontent l’histoire de Bibiane, une vierge romaine ayant vécu aux environs du IVe siècle, sous le règne de l’empereur Julien l’Apostat. Elle a été suppliciée après la mort de sa mère Dafrosa et de sa sœur Demetria. Les historiographes accusent l’empereur de sa mort. Elle a été attachée à une colonne symbolisant un arbre et fouettée avec des lanières plombées. Bibiane a été déclarée vierge, sainte et martyre par l’église romaine. Les trois femmes formaient une triade. Elles avaient choisi volontairement leur patronyme pour indiquer qu’elles pratiquaient la même doctrine.

Dafrosa est un prénom latin issu du grec ancien Aphrodisia qui désignait les Aphrodisies ou fêtes d’Aphrodite. Ces fêtes annuelles avaient lieu dans plusieurs villes grecques et les plus célèbres étaient celles de Paphos à Chypre, au temple d’Aphrodite. Saint Clément d’Alexandrie les accusait d’impudicité. Les candidates à l’initiation aux mystères d’Aphrodite recevaient un phalle en présent de la déesse. Le phalle était une représentation artistique du phallus en érection, semblable au yoni-lingam de Shiva.

Démétria est un prénom féminin d’origine grecque signifiant « les trois Déméter ». Sa signification peut être précisée car la déesse Démeter était la tante mère. Démétria signifiait donc les trois tantes mères. Tout comme sa soeur, Démétria a été déclarée vierge, sainte et martyre par l’église romaine. Le nom porté par cette jeune femme était celui de la fête grecque des Démétria, célébrée en l’honneur de la déesse Déméter à Eleusis. Ces fêtes très anciennes furent les premiers jeux publics célébrés en Grèce. Les Démétria célébraient le don du fruit de Déméter qui était le grain de blé. Elles duraient dix jours et avaient lieu au moment des semailles. Pendant cette fête, les hommes se fouettaient réciproquement avec des lanières tressées faites de brindilles souples d’osier. Symboliquement, ce rite non sanglant visait à les purifier.

Bibiane, Dafrosa et Demetria pratiquaient les rites de fertilité du Paganisme ancien. Le rituel païen de fertilité à la Déesse Déméter était connu des Chrétiens. Ils les supplicièrent en rejetant la faute sur l’empereur païen Julien l’Apostat. Leur manière de faire témoigne de leur connaissance de la tradition féminine qu’ils inversèrent. L’arbre cosmique reliant l’étoile polaire à la Terre fut transformé en poteau de torture. Les lanières d’osier souples de purification symbolique traditionnelle furent remplacées par des lanières de cuir plombées visant à blesser et à tuer. Les Chrétiens connaissaient donc la sorcellerie du plomb appartenant à la tradition païenne démoniaque. Leur façade chrétienne cachait en réalité le Paganisme dévoyé et sanglant dont ils étaient secrètement adeptes. Après les avoir tuées, ils les ont canonisées au profit de l’Église Romaine. C’était une manière d’assimiler leurs noms, leur mémoire et d’emprisonner leurs âmes.

Au prétexte de lutter contre les Païens, les Chrétiens pratiquaient en réalité la sorcellerie du paganisme noir visant à détruire toute théocratie féminine. Il inventèrent, par inversion des rites de la tradition féminine, un nombre incalculable de supplices spécifiquement réservés aux femmes et à leurs enfants. Les maternités sacrées, une fois découvertes, étaient transformées en salle de torture. Du fait de leurs méthodes perverses et de la manière de camoufler leurs crimes, ils étaient nommés par les tenants de la tradition : « les sorciers à la croix ». Toutes leurs exactions relevant du mensonge et de la pire sorcellerie ont été cachées durant 2 000 ans.

Leur stratégie répressive et perverse a été utilisée de manière systématique contre les antiques triades de prêtresses. Nombre d’entre elles, après avoir été massacrées, ont été intégrées à la longue liste des Saintes martyres de l’Église Romaine. Ce que les Chrétiens ont fait à Rome s’est étendu à tout l’Empire, et particulièrement en Gaule, jusqu’à notre époque contemporaine.

Aujourd’hui, nous nommons ces pratiques et rituels sanglants « Chrétienté terrible ». De nombreux témoins contemporains affirment qu’ils ont été, dès leur naissance, ritualisés par d’abominables pratiques de sang et de sacrifices dans des édifices chrétiens. À ce propos, Morphéus dispose de témoignages si insoutenables, que nous n’avons pas jugé productif de les publier en l’état. Tous ces rituels « paganistes noirs » de « l’église chrétienne profonde » procèdent par inversions des rituels de la théocratie féminine originelle. Il va nous falloir étudier l’innommable et expliciter comment ces rituels ont été conçus pour salir et bloquer la tradition primordiale féminine. La guerre contre la spiritualité originelle, source de toutes les religions et philosophies, est toujours d’actualité.

© Romuald Skotarek & Frédéric Morin

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