Dans le cadre de la poursuite contre les Forces armées canadiennes, le major Serge Faucher publie un article dans la revue “Esprit de Corps”

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Le 30 janvier 2024, je vous annonçais par l’intermédiaire du major à la retraite Serge Faucher, qu’une procédure judiciaire a été intentée contre les Forces armées canadiennes (FAC). En effet, le major Faucher est l’un des 458 anciens combattants lésés des Forces armées canadiennes qui affirment avoir subi des préjudices en raison des politiques des FAC en matière de vaccination contre la COVID. Les requérants sont représentés par Me Catherine Christensen, qui dirige l’association à but non lucratif Valor Law à Edmonton. La poursuite allègue que leurs droits garantis par la Charte ont été violés de manière « malveillante et illégale » pendant que les FAC cherchaient à vacciner 100 % de leurs membres. Les accusés dans le procès comprennent le chef d’état-major de la Défense Wayne Eyre, la ministre de la Défense Anita Anand, le vice-chef d’état-major de la Défense, lieutenant-général Frances J Allen, le médecin général, major-général JGM Bilodeau et la juge-avocat général, contre-amiral Geneviève Bernatchez. L’action en justice vise à obtenir 1 million de dollars de dommages et intérêts pour chaque plaignant – et à reconnaître que les FAC ont violé leurs droits garantis par la Charte.

Or, le 25 juillet dernier, j’ai reçu un nouveau message du major Faucher m’informant qu’il avait publié un article dans le numéro de juin du magazine “Esprit de Corps” (page 32), et d’une réfutation à ses propos, publiée par Pierre Haché dans le numéro suivant du même magazine (page 44). Le major Faucher écrit : « Comme vous pouvez le voir, il passe les 2/3 de sa « réfutation » à me féliciter, et le reste à se demander pourquoi je rejoindrais ce « groupe » de mécontents. On dirait que j’ai gagné car il n’a répondu à aucun de mes points. » Je partage donc avec vous l’article du major Faucher et la réfutation de Pierre Haché.

Le major Serge Faucher, retraité, est né à Verdun, Montréal en 1964. Il s’est enrôlé dans les Forces armées canadiennes (FAC) en 1982 en tant que technicien en systèmes intégrés. De l’École d’avionique (EAEOFC) à Borden, il a été affecté au Centre d’essais techniques (Aérospatiale) à Cold Lake en 1983, puis au 410e Escadron en 1984, où il a effectué des travaux de maintenance sur les CF-18 jusqu’à son départ pour la BFC Baden en Allemagne en 1987. Sa tournée en Allemagne comprenait trois mois au Qatar dans le cadre de l’opération FRICTION en 1990-1991 et une promotion au grade de caporal-chef. Plus tard cette année-là, il est revenu au Canada, cette fois à l’ETGAFC à Borden en tant qu’instructeur, où il est resté pendant six ans. En 2013, après une longue carrière, il est promu au grade de major et affecté au poste de directeur du programme aérien à Ottawa. En 2020, le major Faucher est muté au Bureau des capacités des chasseurs (FCO), toujours à Ottawa, jusqu’à sa retraite le 24 novembre 2021.


➽ « Lutte contre les abus. Un recours collectif pour obtenir justice », par le major (à la retraite) Serge Faucher

Le général Wayne D. Eyre

En tant qu’athlète de haut niveau en athlétisme et ayant servi honorablement pendant près de 40 ans dans les Forces armées canadiennes (FAC), j’accordais plus d’importance à ma santé qu’à l’argent, aux promotions ou à toute autre chose. Ainsi, lorsque le chef d’état-major de la défense (CEMD) a publié la directive 001 et les mandats associés à la COVID-19 le 8 octobre 2021, j’ai décidé de ne pas hésiter à demander ma libération accélérée, même si j’étais au milieu d’un cours de leadership d’un an. Il n’y avait aucune chance que j’accepte de les laisser me forcer à me faire vacciner, ce qui a causé tant de torts. Peu de temps après, j’ai décidé de poursuivre les FAC pour leur comportement coercitif.

Je fais maintenant partie d’un grand groupe de 458 militaires canadiens en service et à la retraite qui ont intenté deux poursuites en responsabilité civile distinctes contre les FAC. Les deux poursuites concernent l’abus de pouvoir, et non les vaccins. Tout le monde sait que les FAC abusent de leur position unique au sein du gouvernement canadien depuis des décennies, au détriment de leurs membres actuels et anciens. Les mandats forcés n’étaient que la répétition de la même chose, et cela doit cesser.

Ainsi, en 2023, nous avons déposé la déclaration de demande (DDP) pour les deux poursuites. Sans surprise, la Couronne a tardé à répondre avec sa déclaration de défense (DDM). Ensuite, nous avons répondu à leur DDM très boiteux et inexact. Ensuite, nous avons déposé notre liste de preuves, qui compte maintenant 300 000 pages, y compris de brèves notes accablantes entre nos principaux généraux ! La Couronne a choisi de ne pas nous fournir les siennes du tout. Par conséquent, notre avocat a déposé une requête pour que leur DDM soit rejetée et que le procès nous soit accordé. Maintenant, nous attendons. La prochaine étape possible est que les dépositions commencent en 2024 s’ils choisissent de nous combattre. Si nous sommes autorisés à aller de l’avant, nous nous attendons à ce que leurs témoignages aient d’énormes conséquences pour les FAC et le gouvernement libéral. Nous demandons 1,35 M$ en indemnisation par personne, des dommages-intérêts supplémentaires, ainsi qu’une reconnaissance du fait que les FAC ont violé nos droits en vertu de la Charte canadienne des droits et libertés et d’autres réclamations connexes.

Nos réclamations ne sont pas frivoles. De nombreux membres de notre groupe ont subi des abus et du harcèlement flagrants de la part de leur chaîne de commandement, et beaucoup ont été blessés par les vaccins et souffrent maintenant de problèmes de santé majeurs. Certaines des histoires sont absolument déchirantes et difficiles à lire. Des femmes enceintes ont été harcelées à la maison par des hommes en uniforme. Le cœur d’un plaignant s’est arrêté après sa première injection. On lui a refusé un accommodement médical et on lui a dit de se faire vacciner une deuxième fois quelques semaines plus tard. Nous avons un jeune caporal qui a été obligé de rester debout devant son immeuble en plein hiver pendant six semaines, juste pour lui faire honte devant ses pairs. Il a fini par craquer et a « volontairement » quitté le service. Nous avons des pilotes instructeurs qui ont été contraints d’être affectés à des postes où ils étaient assis à un bureau. Un énorme gaspillage de ressources alors que le niveau de préparation des FAC est de 60 % (ou moins). Un aumônier a été poussé vers la sortie parce qu’il défendait les gens. D’autres aumôniers se sont fait dire que leur foi n’était pas assez forte pour un accommodement religieux. Imaginez cela. Page après page de carrières exceptionnelles se terminant par une libération de 5f. Des vies ont été brisées, des familles dévastées, des pensions perdues et de nombreux mariages se sont terminés en ruine. Certains n’avaient pas d’endroit où vivre après leur libération et sont devenus sans abri. L’automne dernier, nous avons perdu un plaignant par suicide. Au total, on estime que plus de 3 000 personnes ont perdu leur emploi en raison du mandat obligatoire de vaccination contre la COVID-19 d’ici l’été 2022. Nous estimons que les pertes en matière de formation se chiffrent à des milliards de dollars, provenant de l’argent des contribuables. Aujourd’hui, les FAC implosent avec des pertes de personnel se chiffrant en milliers de dollars. Bravo, général Wayne Eyre. Excellent leadership.

Beaucoup d’entre nous ne sont pas là pour l’argent. Nous voulons que les gens rendent des comptes. Peu importe ce qui advient de notre procès, nous sommes les 4 % de personnes respectueuses des principes qui ont résisté à la tyrannie. ■


➽ Une réfutation personnelle : trouvons des solutions

Par Pierre Haché, St-Jean-sur-Richelieu, Québec

L’article du major (à la retraite) Faucher « Lutte contre les abus » (Vol 31, numéro 5) est déconcertant. C’est une diatribe décousue du genre de celles qui gagnent du terrain en tant que récit des démunis. À savoir que tout ce que les Forces armées canadiennes représentent et font pour ses membres est mauvais, que seule la négativité peut résulter d’une carrière militaire au Canada et que tout est la faute d’un seul homme. C’est le sentiment que l’on ressent à la lecture d’un flot constant de reportages dans les médias exposant les griefs des membres actuels et passés.

Franchement, la lecture de cet article m’a laissé perplexe. Voici un officier retraité exceptionnel, capable de produire des résultats sous une forte pression, qui a déjà travaillé très efficacement pour moi dans des périodes de stress exceptionnel et que je pensais être exactement le type de leader capable d’aider les FAC à atteindre l’excellence, en s’attaquant facilement à l’organisation qu’il a volontairement adoptée pendant près de 40 ans.

Je suis heureux de le dire. Cet ancien officier était une véritable dynamo au sein des FAC. Son énergie, son dynamisme et sa capacité à livrer la marchandise ont inspiré les autres. Il avait dans son ADN de trouver les lacunes de l’organisation et de les corriger. Il a aidé le 402e Escadron à se remettre des énormes revers qui ont suivi le premier déploiement de l’ARC du terrible système de tenue de dossiers DRMIS (à l’époque). Le moral et la disponibilité des avions avaient chuté. Ses efforts inlassables ont permis de redresser la barre, pour ainsi dire, et d’apporter un soulagement très apprécié à nos techniciens. Par conséquent, grâce à son attitude positive et exemplaire, j’ai fait en sorte qu’il soit sur la voie d’une promotion.

Bien sûr, les choses ne sont pas parfaites dans les FAC. Les failles institutionnelles fondamentales ont parfois eu des conséquences désastreuses pour certains membres. Les cas mis en évidence sont réels, j’en suis sûr, et troublants. Ces personnes ont besoin d’être dédommagées. Et peut-être que ce recours collectif est le moyen d’y parvenir, et si c’est le cas, il devrait être poursuivi.

Néanmoins, se mettre dans ce groupe en raison de l’ordre de vaccination obligatoire au milieu d’une pandémie mondiale qui a coûté la vie à des millions de personnes, et rejeter la faute uniquement sur le CEMD, est une démonstration éhontée de parasitisme et de recherche d’attention.

Où sont les solutions, où est cet esprit d’entreprise constructif que je sais exister ? Quarante ans de service, une carrière honorable, beaucoup de financement gouvernemental pour soutenir les activités sportives et il ne voit que du mal dans l’organisation ? Ce n’est tout simplement pas crédible.

Les réflexions d’anciens militaires valides et sains d’esprit pourraient être plus utiles pour trouver des solutions constructives et transformatrices à l’institution. Partager des approches novatrices en matière de développement du leadership, de façonnage de la culture organisationnelle dans le but d’améliorer les choses, est une lecture beaucoup plus utile et intéressante que des allégations absurdes et égoïstes contre les FAC. Souvenez-vous de cette déclaration de John F. Kennedy : « Ne demandez pas… » Cet appel à l’action est précisément ce dont nous avons besoin aujourd’hui pour améliorer la situation de notre peuple. ■


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