Le 14 février dernier, David Keith Quigley (alias John F. Kennedy Jr.) a partagé sur son compte TikTok une photo-vidéo de « John-John » (le faux JFK Jr.), laissant comprendre que cette image provenait d’un magazine. Je lui ai donc demandé de quel magazine il s’agissait. De quelle date et de quel numéro ? Il me répondit que cela venait de lui être partagé et qu’il le découvrirait. Il me revint un peu plus tard pour me dire que la photographie provenait probablement du journal The New York Times du 18 juillet 1972, mais comme je lui fis remarquer, John-John qui était en croisière avec sa mère et sa sœur au large de la côte sud de la Grèce n’avait que 11 ans à ce moment, ce qui ne correspond pas du tout à la photo. D’ailleurs, il n’y a aucune photo dans ce court article du New York Times.
Cet article annonçait que huit Grecs qui projetaient d’enlever John F. Kennedy Jr avaient été inculpés pour conspiration. Selon l’acte d’accusation, ils avaient planifié une série de vols et d’enlèvements de fonctionnaires, de diplomates et de personnalités en vue d’obtenir une rançon. Le porte-parole du gouvernement grec n’avait pas précisé si ces projets avaient été mis à exécution.
J’ai donc fait des recherches afin de connaître la provenance de cette photographie. J’ai alors découvert la série de clichés sur le site internet de l’agence privée britannique Alamy. Les photographies correspondent exactement à celle qui fut partagée par David Keith Quigley (alias JFK Jr.). Elles ont été prises à l’aéroport d’Athènes en Grèce, le 21 mai 1976, alors que John-John avait 16 ans. Le nom du photographe n’est pas cité, mais il semble qu’elles sont la propriété de l’agence de presse Keystone.
Mais quelle est donc cette femme mystérieuse, toute vêtue de blanc, que l’on retrouve sur ces clichés ? Curieusement, son nom n’est pas du tout mentionné dans la série photographique, alors qu’elle semble avoir une place prédominante auprès du fils de l’ancienne Première Dame Jacqueline Kennedy-Onassis et de feu le président John F. Kennedy (selon l’histoire officielle). Or, il est facile de constater qu’il s’agit en fait de Maria Callas. Nous le confirmons en comparant ci-dessous les différentes photographies de la cantatrice grecque, prises à différents moments. Que faisait la Callas auprès de JFK Jr. en 1976 ?
Rappelons ici l’histoire fantastique de David Keith Quigley qui prétend être le véritable fils du 35e président des États-Unis alors qu’il se serait fait voler son identité et aurait été remplacé par le fils illégitime de Maria Callas et d’Aristote Onassis, c’est-à-dire George Onassis, alias « John-John ».
En 1957, alors qu’elle était encore mariée à son mari Giovanni Battista Meneghini, Callas fut présentée au magnat du transport maritime grec Aristote Onassis lors d’une fête donnée en son honneur par Elsa Maxwell après une représentation dans l’opera seria Anna Bolena de Gaetano Donizetti. L’affaire qui suivit reçut beaucoup de publicité dans la presse populaire et, en novembre 1959, Callas quitta son mari. Selon l’un de ses biographes, Nicholas Gage, Callas et Onassis ont eu un enfant, un garçon, qui est décédé quelques heures après sa naissance, le 30 mars 1960. Gage écrit dans l’avant-propos de son livre intitulé « Greek Fire: The Story of Maria Callas and Aristotle Onassis » :
« Mais ce que Maria n’a pas dit à ses amis et ce qu’aucun de ses biographes précédents n’a découvert, c’est qu’à 8 heures du matin le 30 mars 1960, à Milan, huit mois après avoir couché pour la première fois avec Aristote Onassis lors de la croisière sur le Christina, Maria a accouché par césarienne d’un petit garçon bien vivant. Le prématuré étant en difficulté, le médecin l’a fait transporter en ambulance dans une clinique mieux équipée. En chemin, dans l’ambulance, une infirmière a baptisé l’enfant du nom d’un des oncles préférés d’Onassis. L’enfant est mort le jour même de sa naissance, mais avant d’être enterré dans un cimetière de Milan, il a été photographié. Pendant des mois après sa mort, Maria se rendait sur la tombe de l’enfant et s’y agenouillait pour prier. Plus tard, lorsqu’elle vivait à Paris, elle prenait l’avion pour Milan avec sa servante dévouée, Bruna Lupoli, pour se rendre sur la tombe. Treize ans après la mort du bébé, lorsque Alexandre Onassis, âgé de vingt-quatre ans et nommé d’après un autre oncle préféré de son père, mourut dans l’accident de son avion privé, Aristote Onassis, inconsolable, se rendit auprès de Maria à Paris. Leurs larmes se mêlent alors qu’il lui dit : « Mon fils est parti. Il ne me reste plus rien ! » et elle s’écrie : « Si seulement notre fils avait vécu ! ». »
Nicholas Gage écrit avec certitude dans son ouvrage publié en l’an 2000 : « J’ai trouvé des preuves solides, notamment des documents que Maria a laissés dans ses archives privées, qu’elle est bien tombée enceinte d’Onassis, non pas en 1966 mais au tout début de leur relation, en 1959, et qu’elle a accouché le 30 mars 1960 à Milan d’un petit garçon, qui est mort de causes naturelles plus tard dans la journée. »
Ferruccio Mezzadri, le majordome de Maria d’octobre 1957 jusqu’à sa mort vingt ans plus tard, n’était pas si dédaigneux à l’égard de sa grossesse. Il avait rejeté toutes les demandes de parler de sa maîtresse décédée, mais il a accepté de rencontrer Nicholas Gage et de répondre à ses questions chez lui, Villa Nova, près de Bussetto, dans le nord de l’Italie, le 10 mars 1999. Mais quand Gage lui a posé des questions sur un bébé, né le 30 mars 1960, décédé le même jour, et lorsque qu’il lui a montré les actes de naissance et de décès, le visage de Ferruccio est devenu pâle et il a dégluti avec difficulté avant de lui demander : « Qui vous a parlé de ça ? » Lorsque Gage lui a ensuite montré une copie de la photo du bébé mort et lui a dit qu’il s’appelait Omero, Ferruccio Mezzadri n’a pas nié l’authenticité des documents mais a simplement dit : « Je suis désolé, mais c’est ce n’est pas quelque chose dont je discuterai. »
Dans son livre sur sa femme, Meneghini affirme catégoriquement que Maria Callas ne pouvait pas avoir d’enfants. Diverses sources rejettent également l’affirmation de Gage, car elles notent que les actes de naissance utilisés par Gage pour prouver cet « enfant secret » ont été délivrés en 1998, vingt-et-un ans après la mort de Callas. D’autres sources encore affirment que Callas s’est fait avorter au moins une fois pendant sa relation avec Onassis. Cette relation prit fin lorsqu’il la quitta pour épouser Jacqueline Kennedy le 20 octobre 1968. Après avoir épousé Onassis, cette dernière a pris le nom légal de Jacqueline Onassis et a par conséquent perdu son droit à la protection des services secrets, qui est un droit d’une veuve d’un président américain. La santé d’Aristote Onassis s’est rapidement détériorée après la mort de son fils Alexandre dans un accident d’avion en 1973. Il est décédé d’une insuffisance respiratoire à l’âge de 69 ans à Paris le 15 mars 1975. Callas a passé ses dernières années vivant en grande partie isolée à Paris et est décédée d’une crise cardiaque à 53 ans le 16 septembre 1977.
Cet « enfant secret » de Maria Callas et d’Aristote Onassis aurait très bien pu recevoir le même prénom que son oncle Georgios Onassis (1916 ‒ 1982). S’étant fait imposer le surnom de « John-John », il aurait été utilisé plus tard dans une opération de vol d’identité par les services secrets et le crime organisé pour jouer le personnage public du fils de Jacqueline et John F. Kennedy. C’est en tout cas ce qu’affirme David Keith Quigley, alias le véritable JFK Jr. Il m’écrivait le 14 janvier dernier : « Toutes les photos sont de moi jusqu’à l’âge de 10 ans. L’imposteur qui s’est présenté au monde était mon beau-frère, le fils bâtard de Maria Callas et d’Aristote Onassis. Il était le “Don de la Mafia”. Il n’était toujours pas à l’abri de ce réseau de meurtres qui l’avait tué pour ses milliards. (…) Il est mort mais même les sosies ont des sosies. »
La question se pose donc maintenant : que faisait Maria Callas sur les photos prises à l’aéroport d’Athènes le 21 mai 1976 au côté de « John-John » ? Celui-ci n’est-il pas censé être le fils de Jacqueline et John F. Kennedy ? Si oui, alors pourquoi n’est-il pas au côté de Jackie, sa mère ? En fait, cette série de clichés prouverait peut-être que l’« enfant secret » de la cantatrice et de l’armateur aurait survécu et qu’il s’apprêtait bientôt à jouer le rôle qui lui fut confié, celui de John F. Kennedy Jr. [En savoir plus ici]
« Le vol d’identité vise à voler des millions et des milliards et à introduire des personnes qu’ils peuvent contrôler en même temps que l’argent. Toute ma famille a été assassinée en 1975. »
— John Kennedy Jr. (courrier envoyé à Guy Boulianne le 14 janvier 2024)
« Un grand merci pour votre travail bien détaillé afin d'informer le plus de personnes possible. Bravo! »
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En tant qu’auteur et chroniqueur indépendant, Guy Boulianne est membre du réseau d’auteurs et d’éditeurs Authorsden aux États-Unis, de la Nonfiction Authors Association (NFAA), ainsi que de la Society of Professional Journalists (SPJ). Il adhère de ce fait à la Charte d’éthique mondiale des journalistes de la Fédération internationale des journalistes (FJI).
[…] et fascinante histoire. Il fut suivi par trois autres articles, publiés les 25 janvier, 17 février. 20 février et 16 juillet suivants. Mon troisième article apportait une preuve […]
La Malédiction (The Omen) est un film d’horreur britanno-américain réalisé par Richard Donner et sorti en 1976.
Alors que le Vatican est déstabilisé — l’incarnation de Satan sur Terre étant imminente — la femme du diplomate américain Robert Thorn, en poste à Rome, donne naissance à un enfant. Ce dernier décède prématurément, mais Satan fait naître un autre enfant au même moment. Tandis que sa femme est inconsciente, Robert en profite pour intervertir les enfants, sans que sa femme ne s’en aperçoive. Lorsque Damien grandit, ses parents ressentent peu à peu des inquiétudes quant à leur fils. Les morts et autres incidents se multiplient autour de lui. Damien, né à la sixième heure du sixième jour du sixième mois, n’est pas le fruit du hasard.
ONASSIS BUSINESS HISTORY, 1924—1975
Série : Brill’s Studies in Maritime History, Volume: 15
Editeur de volumes : Gelina Harlaftis
Les contributeurs sont : Alexandra Papadopoulou, Amalia Pappa, Maria Damilakou, Lars Scholl et Christos Tsakas.
Le livre « Onassis Business History, 1924—1975 » a été présenté sur la scène principale d’Onassis Stegi, parmi d’importants représentants du monde scientifique, économique et journalistique. Cette publication unique en son genre, éditée par Gelina Harlaftis, retrace avec une précision scientifique le fascinant parcours professionnel d’Aristote Onassis pendant cinquante ans.
Aristote Onassis fut l’armateur le plus célèbre du XXe siècle. Il est devenu l’archétype et l’image du magnat de l’armateur, le symbole de l’entreprise grecque à l’échelle mondiale. Ce qui l’a distingué des autres, c’est qu’il a créé le secteur maritime de la nouvelle ère mondiale, combinant la tradition maritime européenne et les institutions et ressources américaines. Presque tous les livres écrits sur Onassis se concentrent sur son style de vie et sa vie personnelle. Il s’agit du premier livre examinant tous les aspects de ses activités commerciales mondiales aux multiples facettes dans les secteurs du transport maritime, du transport aérien et du pétrole. Il est basé sur les archives Onassis nouvellement créées, comprenant des milliers de fichiers nouveaux et inédits sur son activité principale.
Apprenez-en plus sur le site de la Fondation Onassis : https://bityl.co/ODJe.
John F. Kennedy JR est le fils du défunt président américain assassiné en 1963. Il a été remplacé par un double, aimé aux yeux du public, tandis que le véritable JFK Jr vivait dans une sorte de programme de protection des témoins, rempli d’activités organisées. En quelques années, toute la famille biologique de John a été assassinée et remplacée par des doubles. John a été torturé, maltraité et maintenu dans la pauvreté, et presque assassiné à plusieurs reprises !
Communautés criminelles, torture liée à la drogue, trafic d’êtres humains, enlèvements et meurtres.