Le Projet HAARP : arme climatique et contrôle de l’esprit. Théorie conspirationniste ou fait véridique ? Laissons parler les spécialistes

Pas plus tard qu’avant-hier, une internaute (@Micheben) a partagé sur Twitter un document en provenance du Parlement européen datant du 14 janvier 1999, intitulé « Rapport sur l’environnement, la sécurité et la politique étrangère », dans lequel on retrouve un chapitre intitulé : « HAARP – Un système d’armement modifiant le climat ». Je possédais depuis très longtemps ce rapport parmi plusieurs autres documents dans mes dossiers de travail, mais ce tweet a de nouveau réveillé mes sens à propos de ce sujet très controversé. Je profite donc de cette occasion pour parler enfin de ce fameux “High Frequency Active Auroral Research Program”, mieux connu par son acronyme HAARP.

Image extraite du document “Space Weather Effects with the Flip of a Switch”, du Dr. Bob McCoy, directeur de l’Institut géophysique de l’université de l’Alaska de Fairbanks.

L’internaute qui a partagé ce rapport sur Twitter ajoute ce commentaire : « En fait c’est assez simple, dans de nombreux domaines il y a ceux qui complotent d’un côté et nous les chercheurs de vérité, qui lorsque nous dénonçons ces complots, sommes traités de complotistes par les médias que la majorité des gens regardent, écoutent, lisent et qui ont financés par les premiers… » Officiellement, HAARP est un observatoire de recherche américain voué à l’étude de l’ionosphère. Son objectif est d’étudier les propriétés et le comportement de cette couche de l’atmosphère, située à une altitude comprise généralement entre 70 et 1 000 km, aux caractéristiques à la fois complexes et très variables car sous l’influence de l’activité solaire et de l’éclairement. Les retombées du projet sont scientifiques (modélisation des processus atmosphériques) et pratiques car l’ionosphère joue un rôle important dans la propagation des ondes radio. Le projet utilise un émetteur radio à haute fréquence qui permet de sonder de manière active et dirigée des endroits précis de l’ionosphère.

Cet équipement, avec les instruments d’observation qui l’accompagnent, devient opérationnel en 1993 dans une version réduite et atteint sa puissance actuelle en 2006. Il est financé initialement par les militaires pour des applications pratiques dans le domaine des télécommunications (Armée de l’Air américaine et Marine de guerre américaine). Les militaires décident d’arrêter ces recherches en 2014 et l’observatoire est repris en 2015 par l’Institut géophysique de l’université d’Alaska.

Nous lisons dans l’encyclopédie en ligne Wikipédia : « Le projet HAARP est à l’origine de toutes sortes de questionnements. Le point de départ de ceux-ci est un ouvrage rédigé par Nick Begich et Jeane Manning (Les anges ne jouent pas de cette HAARP) écrit en 1995 dont les auteurs prétendent que la capacité d’HAARP à influencer l’ionosphère serait beaucoup plus importante qu’admise officiellement. Selon eux, ces 180 antennes permettraient un jour de faire des recherches pour pouvoir modifier le climat, interrompre toute forme de communication hertzienne, détruire ou détourner avions et missiles transcontinentaux et finalement, influencer les comportements humains, tout cela via des actions sur l’ionosphère. Begich est docteur honoris causa (diplôme purement honorifique) de « médecine alternative » tandis que Manning est une journaliste spécialisée dans les théories scientifiques « alternatives » (fusion froide, « énergie libre »). Le livre est publié chez un éditeur spécialisé dans les théories conspirationnistes : chemtrails, gouvernement secret de la planète, » – Mais nous savons depuis longtemps qu’il est si facile pour les médias Grand Public — comme pour l’encyclopédie collaborative Wikipédia — de dénigrer un individu en le qualifiant d’être un « conspirationniste ». Il s’agit de la voie facile en opposition avec la quête réelle de vérité.

En 1995 Elisabeth Rehn, député finlandaise au Parlement européen, avait déposé une proposition de résolution sur l’utilisation potentielle des ressources à caractère militaire pour les stratégies environnementales (B4-0551/95). La proposition est renvoyée, pour examen sur le fond, à la Commission des affaires étrangères, de la sécurité et de la politique de défense. Magda Aelvoet, eurodéputée belge et présidente du groupe des Verts, acquiert la conviction que HAARP est un système d’armement secret. En 1998 les deux députés européennes convaincues par la théorie de Nick Begich, selon laquelle HAARP constitue une menace pour l’environnement, décident de rédiger un rapport dans le cadre duquel,— toujours selon Wikipédia —, « ils auditionnent uniquement deux personnes – Bergich et Rosalie Bertell responsable d’une association canadienne qui soutient également la théorie conspirationniste des chemtrails – les représentants des Etats-Unis et de l’OTAN invités n’ayant pas donné suite ».

Il n’est pas très difficile de constater la mauvaise foi des rédacteurs de l’encyclopédie Wikipédia à ce sujet. En réalité, Rosalie Bertell, née le 4 avril 1929 à Buffalo et morte le 14 juin 2012, était une religieuse, médecin et militante américaine qui s’est consacrée à l’environnement et la santé. Elle appartenait à l’ordre des Sœurs de la Charité de Montréal. En 1966, elle obtient un Ph. D. en biométrie à l’université catholique d’Amérique. De 1969 à 1978, elle exerce comme cancérologue en gériatrie à l’Institut Roswell Park sur le cancer à Buffalo. Elle est consultée par l’Autorité de sûreté nucléaire américaine et l’Environmental Protection Agency aux États-Unis et par le ministère de la santé du Canada. Rosalie Bertell est la fondatrice de l’Institut international pour la santé publique, dont elle est présidente de 1987 à 2001, et de la Commission médicale internationale sur Tchernobyl en 1996 et elle est aussi membre de la Commission médicale internationale sur la catastrophe de Bhopal. En 1986, elle a reçu le Right Livelihood Award pour « avoir sensibilisé le public à la destruction de la biosphère et du pool génétique humain, surtout par un rayonnement de faible intensité. »

[KTVF/KXDF] En décembre 2018, des scientifiques de tous les États américains, ainsi que de la Norvège, s’envolaient pour l’Alaska qui abrite le site du programme de recherche aurorale active à haute fréquence (HAARP).

Selon Wikipédia, « c’est sur la base de ces deux seuls témoignages, dans lequel Begich est qualifié de docteur sans en avoir aucune qualification », qu’un rapport de la commission des affaires étrangères, de la sécurité et de la politique de défense du Parlement européen portant sur l’environnement, la sécurité et la politique étrangère reprend ces assertions et adopte une résolution qui indique que « HAARP en raison de son impact général sur l’environnement, pose des problèmes globaux et (le parlement européen) demande que ses implications juridiques, écologiques et éthiques soient examinées par un organe international indépendant avant la poursuite des travaux de recherche et la réalisation d’essais. »

Nous n’en sommes pas à un mensonge près puisque nous savons que Luc Mampaey a lui aussi participé l’audition sur HAARP et les armes dites « non-létales » organisée par le Parlement européen le 5 janvier 1998. Celui-ci est très crédible puisqu’il est docteur en sciences économiques (Université de Versailles Saint-Quentin), ingénieur commercial (HEC Saint-Louis), et titulaire d’un DES en gestion de l’environnement (ULB/IGEAT). Il est entré au Groupe de recherche et d’information sur la paix et la sécurité (GRIP) en 1994, et a exercé successivement les fonctions de chercheur, chef de projet, directeur adjoint avant d’être nommé directeur du GRIP en mai 2012. Il est également maitre de conférence à l’Université Libre de Bruxelles. Il a publié de nombreux travaux et articles et collaboré à plusieurs ouvrages sur l’évolution de l’industrie de l’armement aux États-Unis et dans l’Union européenne et plus généralement sur les questions liées à l’économie de l’armement. Il coordonne au GRIP les travaux de recherche relatifs à la production d’armements et à la gouvernance dans les grands groupes de l’industrie de l’armement. Avant de rejoindre le GRIP, Luc Mampaey a été sous-officier dans les Forces armées belges (1975-1983) et exercé diverses fonctions chez TEAMCO S.A., une entreprise privée du secteur aéronautique (1983-1993).

Luc Mampaey a participé à la conférence « Sécurité Collective et Environnement », organisée le 12 juin 2006 au Parlement européen par Angelika Beer et Alain Lipietz, députés européens. Il a consigné son texte dans un document qui est toujours disponible en ligne sous le titre : « La Convention ENMOD et le Programme HAARP : enjeux et portée ? ». Certaines innovations technologiques, expériences, ou recherches scientifiques — notamment « HAARP » — ont contribué à raviver les préoccupations relatives aux utilisations militaires de l’environnement, en particulier les procédés de modifications climatiques. Une Convention de 1976, largement méconnue et dite « Convention ENMOD », interdit pourtant explicitement l’utilisation de l’environnement à des fins militaires. La dernière conférence de révision de la Convention ENMOD remonte à 1992. A défaut d’une relance d’un processus de révision visant à corriger les lacunes et prendre en compte les avancées technologiques récentes, la Convention ENMOD risque de tomber définitivement en désuétude, ouvrant le champ aux pires scénarios.


La Convention ENMOD et le Programme HAARP: enjeux et portée?

Un extrait par Luc Mampaey, le 12 juin 2006

Le programme HAARP est l’un de ces programmes militaires de recherche qui attirent la curiosité et excitent les imaginations. J’ai rédigé pour le GRIP un dossier sur ce programme en 1998. Depuis, il se passe rarement un mois sans que je sois interpellé par un journaliste intrigué ou un citoyen inquiet. Il y a quelques semaines, un certain Laurent me demandait par courriel si je pensais que HAARP pouvait être à l’origine du cyclone Nargis en Birmanie. Non, bien entendu. Mais une mise au point n’est pas inutile : Internet regorge de rumeurs et d’élucubrations les plus folles au sujet du programme HAARP. Il est important de savoir les débusquer et de garder l’esprit critique si nous voulons qu’un débat sérieux soit mené sur ces questions.

Le programme HAARP n’est pas pour autant un programme anodin. Certaines inquiétudes sont fondées et, que ce soit directement par les expériences menées, ou indirectement par les technologies qu’il contribue à mettre au point, son impact potentiel sur l’environnement est préoccupant. Il y a dix ans, le Parlement européen l’avait d’ailleurs bien compris en organisant, le 5 janvier 1998, une audition sur HAARP et les armes dites « non-létales » à laquelle j’avais participé, suivie un an plus tard du « rapport sur l’environnement, la sécurité et la politique étrangère » de la députée suédoise Maj Britt Theorin. Depuis, c’est le silence radio. J’espère donc que cette journée donnera une occasion au Parlement européen de remettre son travail sur le métier.

Je vous renvois à mon rapport de 1998 pour une description plus détaillée du programme HAARP. Je me limiterai ici à en rappeler brièvement les principales caractéristiques. Ensuite nous évoquerons en quoi ce programme est lié aux recherches dans le domaine des « manipulations environnementales et climatiques »« Weather modifications » ou « Weather control » dans la littérature anglo-saxonne – tant dans le domaine militaire que civil. Nous ferons ensuite la part des choses entre ce qui est encore du domaine de la science-fiction, ce qui est envisageable dans un avenir proche, et ce qui se fait déjà. Et enfin, nous examinerons ce que disent les normes de droit international en ce qui concerne l’utilisation de ces techniques dans les situations de conflits.

Le programme HAARP, High Frequency Active Auroral Research Program, est un programme de l’U.S. Air Force et l’U.S. Navy, en collaboration avec l’université de l’Alaska, qui a débuté en 1993 par la construction d’une station de recherche sur les propriétés de l’ionosphère sur un site du département américain de la défense (DoD) à Gakona, en Alaska. Dans le rapport final de l’étude d’impact imposée le NEPA (National Environmental Policy Act) HAARP est défini par le DoD comme un « effort scientifique destiné à étudier les propriétés de base et le comportement de l’ionosphère avec un accent particulier sur la capacité à mieux le comprendre et l’utiliser pour accroître l’efficacité des communications et des systèmes de surveillance tant à des fins civiles que militaires ».

Très sommairement, HAARP a pour objectif de faire réagir les particules chargées de l’ionosphère avec un champ électrique externe et artificiel. L’élément central de HAARP est un émetteur HF qui envoie un signal de grande puissance vers une région de l’ionosphère afin de l’échauffer localement, d’étudier les processus physiques complexes qui s’y produisent, d’observer les conséquences de leur perturbation volontaire, et de tenter de reproduire certains phénomènes artificiellement.

Jusque là, HAARP est une station assez comparable aux autres stations de recherches sur l’ionosphère, notamment la station européenne EISCAT à Tromsø en Norvège. A quelques différences cependant : primo, HAARP dispose d’un émetteur beaucoup plus puissant ; secundo, HAARP est un programme militaire entièrement contrôlé par les laboratoires de l’U.S. Air Force et de l’U.S. Navy ; et tertio, outre des objectifs scientifiques d’intérêt général, HAARP vise aussi toute une série d’objectifs spécifiquement militaires dont nous ne mentionnerons ici que les plus significatifs :

  • Dans le domaine VHF, dans le but garantir la fiabilité des télécommunications à très hautes fréquences, mais aussi donner la possibilité d’interrompre, interdire, ou perturber les communications perçues comme ennemies.
  • Dans le domaine des ELF, HAARP doit notamment permettre de générer des fréquences extrêmement basses pour les communications avec les sous-marins en plongée, ainsi que pour l’exploration géophysique, principalement pour la détection d’installations militaires souterraines.
    enfin des applications dans le domaine des fréquences optiques avec des implications militaires pour la détection IR, les contre-mesures et les satellites.
  • Il y a probablement bien d’autres domaines militaires dans lesquels interviendront les travaux scientifiques du programme HAARP. Beaucoup relèvent vraisemblablement du « secret défense » mais il ne fait aucun doute que des recherches se poursuivent aussi dans le domaine des manipulations environnementales et climatiques. Certains documents publics du Pentagone sont d’ailleurs assez révélateurs des objectifs poursuivis par les militaires, par exemple le rapport “SPACECAST 2020”, commandé en mai 1993 par le chef d’état-major de l’U.S. Air Force afin d’identifier et développer les concepts technologiques et les systèmes dont les États-Unis auront besoin pour maintenir leur supériorité dans l’air et dans l’espace au 21ème siècle. On trouve dans ce rapport une section consacrée à un système nommé « Weather C3 System » et défini comme suit :

« A counterforce weather control system for military applications. The system consists of a global, on-demand weather observation system ; a weather modeling capability ; a space-based, directed energy weather modifier ; and a command center with the necessary communication capabilities to observe, detect, and act on weather modification requirements. » [1]

Que faut-il entendre par « directed energy weather modifier » (modificateur climatique à énergie dirigée) basé dans l’espace, ou par « act on weather modification » (agir sur la modification du temps) ? Nous n’en saurons pas plus. La description du système est donnée dans la partie Counterforce Weather Control du Volume II de ce rapport, l’une des cinq parties « classified » du rapport « SPACECAST 2020 ».


HAARP – Un système d’armement modifiant le climat

Extrait du Rapport sur l’environnement, la sécurité et la politique étrangère (A4-0005/99). Parlement européen, 14 janvier 1999

Le 5 février 1998, la sous-commission sécurité et désarmement du Parlement a procédé à une audition portant notamment sur HAARP. Des représentants de l’OTAN et des États-Unis avaient été conviés à la réunion. Ils ont toutefois choisi de ne pas venir. La sous-commission a déploré que les États-Unis n’aient envoyé aucun représentant à l’audition et qu’ils n’aient pas saisi l’opportunité de faire des commentaires sur le matériel présenté.

HAARP est un programme de recherche sur le rayonnement à haute fréquence (High Frequency Active Auroral Research Project). Il est conduit conjointement par l’armée de l’air et la marine des États-Unis et par l’Institut de géophysique de l’université d’Alaska à Fairbanks. Des tentatives analogues ont lieu en Norvège, dans l’Antarctique, mais aussi dans l’ex-Union soviétique. HAARP est un projet de recherche utilisant un équipement terrestre, un réseau d’antennes. Chacune est alimentée par son propre émetteur pour réchauffer des parties de l’ionosphère au moyen d’ondes radio puissantes. L’énergie ainsi générée réchauffe certaines parties de l’ionosphère, ce qui crée des trous dans l’ionosphère et des « lentilles » artificielles.

HAARP peut avoir de multiples applications. La manipulation des particularités électriques de l’atmosphère permet de contrôler des énergies gigantesques. Utilisée à des fins militaires contre un ennemi, cette technique peut avoir des conséquences terribles. HAARP permet d’envoyer à un endroit déterminé des millions de fois plus d’énergie que tout autre émetteur traditionnel. L’énergie peut aussi être dirigée contre un objectif mobile, notamment contre des missiles ennemis.

Le projet améliore la communication avec les sous-marins et permet de manipuler les conditions météorologiques mondiales. Mais l’inverse, perturber les communications, est également possible. En manipulant l’ionosphère, on peut bloquer la communication globale tout en conservant ses propres possibilités de communications. La radiographie de la terre sur une profondeur de plusieurs kilomètres (tomographie terrestre pénétrante) à la fin de découvrir les champs de pétrole et de gaz, mais aussi les équipements militaires sous-terrains, et le radar transhorizon qui identifie des objets à grande distance au-delà de la ligne d’horizon sont d’autres applications du système HAARP.

https://www.youtube.com/watch?v=hA61vgFwOZg
Le physicien Jean-Pierre Petit, ancien chercheur au CNRS, évoque les armes climatiques dont HAARP.

Depuis les années 50, les États-Unis procèdent à des explosions nucléaires dans les ceintures de Van Allen afin d’examiner les effets des impulsions électromagnétiques qu’elles déclenchent sur les communications radio et le fonctionnement des équipements radars. Ces explosions ont généré de nouvelles ceintures de rayonnement magnétique qui ont pratiquement entouré la terre tout entière. Les électrons se déplaçaient le long de lignes de champs magnétiques et créaient une aurore boréale artificielle au-dessus du pôle nord. Ces essais militaires risquent de perturber à long terme les ceintures de Van Allen. Le champ magnétique terrestre pourrait s’étendre sur de vastes zones et empêcher toute communication radio. Certaines scientifiques américains estiment qu’il faudra plusieurs centaines d’années avant que les ceintures de Van Allen retrouvent leur état initial. HAARP peut bouleverser les conditions climatiques. Tout l’écosystème peut être menacé, en particulier dans l’Antarctique où il est fragile.

Les trous dans l’ionosphère causés par les ondes radio puissantes qui y sont envoyées constituent un autre effet très grave d’HAARP. L’ionosphère est notre bouclier contre le rayonnement cosmique. L’on espère que ces trous se refermeront, mais l’expérience acquise suite à la modification de la couche d’ozone donne à penser le contraire. Le bouclier de l’ionosphère est fortement percé à plusieurs endroits.

En raison de l’ampleur de ces incidences sur l’environnement, HAARP constitue un problème global et il faudrait évaluer si les avantages que procure ce système compensent les risques encourus. Ses incidences écologiques et éthiques doivent être évaluées avant la poursuite des travaux de recherche et la réalisation d’essais. L’opinion publique ignore pratiquement tout du projet HAARP et il est important qu’elle soit mise au courant.

HAARP est lié à la recherche spatiale intensive menée depuis 50 ans à des fins clairement militaires, par exemple en tant qu’élément de la « guerre des étoiles » en vue du contrôle de la haute atmosphère et des communications. Ces travaux de recherche doivent être considérés comme extrêmement néfastes pour l’environnement et la vie humaine. Personne ne sait avec certitude ce que peuvent être les effets de HAARP. Il faut lutter contre la politique du secret en matière de recherche militaire. Il faut promouvoir le droit à l’information et au contrôle démocratique des projets de recherche militaire ainsi que le contrôle parlementaire.

Une série d’accords internationaux (la “Convention sur l’interdiction d’utiliser à des fins militaires ou à d’autres fins hostiles” des processus modifiant l’environnement, le traité sur l’Antarctique, l’accord établissant les principes des activités des États en matière de recherche spatiale, en ce compris la lune et d’autres corps spatiaux ainsi que la convention des Nations unies sur le droit maritime) font que HAARP est un projet hautement contestable non seulement sur les plans humain et politique mais aussi du point de vue légal. En vertu du traité sur l’Antarctique, l’Antarctique ne peut être utilisée qu’à des fins pacifiques, ce qui signifie que HAARP enfreint le droit international. Tous les effets des nouveaux systèmes d’armement doivent être évalués par des organes internationaux indépendants. Il faut encourager la conclusion d’autres accords internationaux afin de protéger l’environnement contre toute destruction inutile en temps de guerre.

Voici une image très étrange tirée du document « Space Weather Effects with the Flip of a Switch », du Dr. Robert McCoy, directeur de l’Institut géophysique de l’université de l’Alaska de Fairbanks.

HAARP — Arme climatique ou contrôle de l’esprit

Un article du site Web “Удивительные новости”, 7 mars 2019

Photo du complexe HAARP

En 1993, l’US Air Force a commencé la construction du projet de 290 millions de dollars. Ce projet permettrait au gouvernement et aux principaux chercheurs atmosphériques d’étudier l’ionosphère, la couche supérieure de l’atmosphère terrestre. Le centre de recherche est actuellement exploité par l’Université d’Alaska, Fairbanks. Il s’appelle le programme de recherche aurorale active à haute fréquence, ou « HAARP ». L’installation est située dans le désert gelé de Gakona en Alaska. Pour un certain nombre de raisons, les activités de HAARP ont attiré l’attention des citoyens qui se méfient des activités de l’organisation.

Pendant de nombreuses années, HAARP a été officiellement reconnu pour avoir mené des recherches utiles et fructueuses. En raison de son travail très complexe, ont déclaré des responsables, le but du complexe a été largement mal compris. Pour cette raison, il a été critiqué dès le début.

Il est situé dans un désert isolé dans une zone déjà peu peuplée, apparemment pour assurer le secret. HAARP dispose de 360 ​​émetteurs radio, 180 antennes et 5 générateurs puissants. La puissance de l’ensemble du complexe dépend d’une puissante centrale électrique à gaz. La puissance du complexe est de 4,8 mégawatts. Les antennes, chacune d’un diamètre de 30 centimètres et d’une hauteur de 2,2 mètres, sont une grande surprise. Ils créent différents motifs géométriques, dans toutes les directions lorsqu’ils sont allumés.

La composition comprend également un radar à rayonnement incohérent avec une antenne de vingt mètres de diamètre. Radars laser, magnétomètres, ordinateurs pour le traitement du signal et le contrôle du champ d’antenne. Les recherches sur ce complexe sont menées par le « laboratoire Philips » situé à la base de l’US Air Force à Kirtland, au Nouveau-Mexique.

Peu de temps après l’ouverture de l’établissement, le public a commencé à signaler des phénomènes étranges — non seulement dans la région, mais dans le monde entier. Les militants ont contesté les activités de HAARP en remettant en question ce que l’organisation est vraiment en train de faire. Cependant, le gouvernement nie toujours tout lien avec les changements météorologiques, la fréquence des tremblements de terre et les chemtrails dans le ciel. En outre, divers efforts ciblés sont déployés par le gouvernement pour apaiser les soupçons sur la nature des expériences qui y sont menées. Mais cela ne suffit pas pour apaiser les détracteurs bien connus de HAARP, dont l’ancien président vénézuélien Hugo Chavez et l’ancien gouverneur du Minnesota (État américain) Jesse Ventura.

Ventura a demandé si le gouvernement utilisait « HAARP » pour manipuler la météo. Ou pour réprimer la volonté des citoyens, à l’aide d’ondes radio contrôlant l’esprit. Bien que l’Air Force ait reconnu que Ventura avait fait une demande officielle pour visiter la station de recherche, lui et son équipe se sont vu refuser l’accès.

Arme climatique

L’une des allégations les plus courantes et les plus profondes contre HAARP est que l’installation de recherche cause délibérément des destructions à l’échelle mondiale. Provoquant des tremblements de terre, des cyclones, des inondations, des tempêtes de neige et d’autres catastrophes dans le monde entier. Les détracteurs de « HAARP » affirment qu’il a la capacité d’envoyer un rayonnement micro-ondes même sous terre, affectant les lignes de faille de la croûte terrestre et que la taille du champ des antennes HAARP peut causer d’énormes dommages à l’environnement. Parce que, contrairement à d’autres centres de recherche ionosphériques dans le monde, seul HAARP a la capacité de concentrer l’énergie du champ vers un emplacement spécifique dans l’atmosphère.

L’un des innombrables tremblements de terre associés à HAARP a été le tremblement de terre Iran-Irak, qui a tué environ 500 personnes en novembre 2017. Malgré les tensions entre les deux États et les États-Unis, le vice-ministre iranien de l’Intérieur chargé de la sécurité et de l’application de la loi, Mohammed Hossein Zolfaqari, a dissipé tout mécontentement et nié que de telles rumeurs aient « un quelconque fondement scientifique ».

Étant donné que diverses branches du gouvernement aux États-Unis discutent ouvertement des technologies utilisées pour interférer avec le temps et provoquer des changements sur la Terre, il est très difficile de rejeter les critiques si rapidement.

En 2005, l’US Air Force a déclaré : « Le changement de temps fera partie de la sécurité nationale et internationale, et peut être fait unilatéralement… Il peut avoir des applications offensives et défensives. Et également utilisé à des fins de dissuasion. La capacité de générer des précipitations, du brouillard, des tempêtes sur Terre ou de modifier la météo spatiale… La production météorologique artificielle fait partie d’un ensemble intégré de technologies qui peuvent fournir une augmentation significative de nos forces ou réduire la capacité de l’ennemi à atteindre une domination mondiale. »

Contrôle de la pensée

Le concept de contrôle mental remonte à des siècles, voire des millénaires. Alors que manipuler les humeurs, les émotions et les décisions des gens a longtemps été un moyen de contrôler les masses. Ce qui était autrefois de la science-fiction est devenu réalité. Les critiques de « HAARP » soutiennent que l’objet affecte les citoyens du monde comme par télépathie, influençant les pensées avec des vibrations à basse fréquence.

En 2013, l’ancien officier de la Central Intelligence Agency (CIA) Edward Snowden a divulgué des fichiers secrets du gouvernement, dont certains révèlent de nombreux changements mondiaux apportés au système « HAARP ». On prétend que les ondes géomagnétiques naturelles sont remplacées par des ondes de sol artificielles VLF (très basse fréquence). Elles correspondent à la fréquence des ondes cérébrales humaines, qui à leur tour affectent le comportement humain. On dit également que HAARP utilise des tours cellulaires comme conduits de stimulation électrique, capables d’atteindre et d’influencer des régions entières.

Bob McCoy, directeur de l’Institut géophysique de l’Université d’Alaska Fairbanks, a tenté de réfuter les affirmations en disant : « Les signaux électriques dans l’esprit sont à très basse fréquence. HAARP est une très grande fréquence, les ondes mesurent des mètres de long. Il n’y a donc aucun moyen qu’ils puissent contrôler les esprits. »

Mais cette affirmation ne résiste pas à l’examen minutieux des citoyens inquiets qui ont cité les observations du professeur de physiologie de l’Université de Yale, José Manuel Rodríguez Delgado, un pionnier du contrôle mental électromagnétique. Dans son important ouvrage évalué par des pairs, intitulé « Physical Control of the Mind: Towards a Psycho-Civilized Society« , le neurophysiologiste soutient que grâce à la stimulation électromagnétique du cerveau, les mouvements humains, les fonctions glandulaires et les manifestations mentales spécifiques peuvent être contrôlées.

José Manuel Rodríguez Delgado – scientifique espagnol, neuroscientifique et neurophysiologiste, membre de l’Académie des sciences de New York. Il est un pionnier dans la technologie des implants cérébraux.

Communication, connexions et navette « Columbia »

En raison de la recherche futuriste de HAARP et de la position officielle de l’organisation selon laquelle elle développe de futurs outils technologiques, y compris les émetteurs RF susmentionnés, les sceptiques affirment qu’il a le « courage » de perturber les réseaux de communication. HAARP a la capacité de démanteler des systèmes de communications électroniques entiers grâce à sa technologie de grande envergure.

En rapport avec cette possibilité, il y a des accusations selon lesquelles HAARP était à l’origine du dysfonctionnement de la navette spatiale Columbia en 2003 et était responsable de la destruction des systèmes électroniques du vaisseau spatial. L’ingénieur radio Marshall Smith, qui a observé HAARP le jour fatidique de la chute de STS-107, corrobore cette spéculation, déclarant que HAARP fonctionnait en mode de défense antimissile 90 minutes avant le retour de Columbia. Et puis pendant 90 minutes après cela. Cependant, l’enquête officielle a révélé que l’aile endommagée était en fait responsable de l’accident.

Les théories entourant l’agenda et les activités de HAARP, bien que bien établies, manquent encore largement de preuves scientifiques. Même si HAARP a ouvert ses portes au public, proposant des visites guidées pour percer le mystère, le scepticisme demeure. Al Zehelski, un vétéran de l’armée américaine qui a visité le site lors de sa première journée portes ouvertes en 2016, a déclaré  : « Même si c’est ouvert au public, il y a beaucoup de choses qu’ils ne vous disent pas à ce sujet. Ou ce qu’ils font là-bas… Nous n’obtenons pas toute la vérité, et il existe encore des informations classifiées sur cette installation. »

Il n’est pas clair si l’augmentation mondiale des perturbations géologiques est une simple coïncidence avec les activités de HAARP, ou si l’organisation cache toutes les informations au public. Jusqu’à ce que davantage de preuves s’accumulent, il est peu probable que nous sachions avec certitude s’il y a lieu de s’inquiéter. Mais ce que nous savons, c’est que pendant des décennies, de nombreuses explications gouvernementales se sont révélées fausses lorsque les réponses véridiques sont remplacées par des « déclarations officielles ». Les gens qui se méfient du gouvernement cherchent à découvrir la vérité par eux-mêmes.

Ci-haut, un document du Dr.Robert McCoy, directeur de l’Institut géophysique de l’université de l’Alaska de Fairbanks, intitulé : « Space Weather Effects with the Flip of a Switch » (Les effets de la météo spatiale avec le basculement d’un interrupteur). Ce document est publié et diffusé sur le site Web de “Space Weather Prediction Center”, à Boulder au Colorado, États-Unis.

Le conférencier et créateur du site internet ClimateViewer News, James Franklin Lee Jr., affirme sans aucune hésitation que le directeur de HAARP, le Dr. Bob McCoy, a menti à propos des ondes à extrêmement basse fréquence (EBF, ou ELF en anglais) lors de la journée portes ouvertes qui eut lieu en 2018. Celui-ci a dit lors d’une entrevue accordée au Anchorage Daily News :

« L’ancien gouverneur du Minnesota, Jesse Ventura, affirme que HAARP est un dispositif de contrôle mental. D’autres disent qu’il peut contrôler la météo. Le président vénézuélien Hugo Chavez a déclaré qu’il avait été utilisé pour créer le tremblement de terre dévastateur de 2010 en Haïti. Rien de tout cela n’est possible. Non, ce n’est pas une arme, et ça ne pourrait pas l’être », a-t-il dit, debout sous les antennes imposantes. « La façon dont les radios à haute fréquence fonctionnent est que l’atmosphère est transparente à ces signaux. Si nous faisions cela 10 fois plus grand et essayions, nous ne pourrions toujours pas affecter la météo. Les esprits ? Les signaux électriques dans l’esprit sont à très basse fréquence. HAARP est une très grande fréquence, les ondes mesurent des mètres de long. Il n’y a donc aucun moyen qu’ils puissent contrôler les esprits. »

La très sérieuse Federation of American Scientists nous informait en 2002 que le Parlement russe s’inquiète des projets américains de développement d’une nouvelle arme : « Les États-Unis envisagent de mener des expériences scientifiques à grande échelle, dans le cadre du programme HAARP, et non contrôlées par la communauté mondiale, créeront des armes capables de briser les lignes de communication radio et les équipements installés sur les vaisseaux spatiaux et les fusées, provoqueront de graves accidents dans les réseaux électriques et dans les oléoducs et les gazoducs et ont un impact négatif sur la santé mentale des habitants de régions entières. » (Numéro du document : FBIS-SOV-2002-0808. Source : Moscow Interfax in English 1009 GMT 8 Aug 02. (Réf. : Federation of American Scientists)

L’émission « Territoires secrets » (Секретные территории) avec Igor Prokopenko, diffusée sur la chaîne de télévision Vokrug TV, présentait l’installation HAARP comme étant une arme climatique que les États-Unis utilisent activement contre la Russie et d’autres pays. « L’installation HAARP, située en Alaska, est le prototype d’une telle arme. Le résultat de l’utilisation de telles armes peut être une grave sécheresse ou de la neige pendant une période chaude n’importe où sur la planète. » La vidéo sur YouTube est également en russe, mais les sous-titres peuvent être traduits. Je vous invite donc à la regarder.


NOTE :

  1. TRADUCTION : Un système de contrôle météorologique à contre-force pour des applications militaires. Le système consiste en un système mondial d’observation météorologique à la demande ; une capacité de modélisation météorologique ; un modificateur météorologique à énergie dirigée basé dans l’espace ; et un centre de commandement avec les capacités de communication nécessaires pour observer, détecter et agir sur les exigences de modification du temps.

RÉFÉRENCES :

Alain Karon
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