Comme je vous l’annonçais récemment, je m’apprête à publier mon prochain livre qui s’intitulera « La Société fabienne : Les maîtres de la subversion démasqués ». Le travail de rédaction avance très bien et mes recherches me conduisent sur des voies inespérées (si vous le souhaitez, vous pouvez soutenir financièrement mon travail de rédaction en cliquant ici). En effet, j’entretiens désormais une correspondance personnelle et privilégiée avec Jasun Horsley, petit-fils du fondateur de la compagnie de produits alimentaires Northern Foods, Alec Horsley, qui était aussi le fondateur d’une branche de la Société fabienne à Hull, au Royaume-Uni. Critique culturel, métapsychologue et chercheur de vérité,
Jasun Horsley est le plus jeune enfant de Valerie Walmsley-Hunter et Nicholas Horsley, ancien président de Northern Foods. Ses frère et sœur sont Ashley Horsley, une thérapeute et l’artiste Sebastian Horsley (maintenant décédé). En 1991, Horsley a déshérité sa fortune personnelle et s’est rendu au Maroc pour vivre dans la rue. Il a publié plusieurs livres dont : « The Blood Poets: A Cinema of Savagery 1958–1999 », « Dogville Vs. Hollywood: the War Between Mainstream Movies and Independent Cinema » et « Seen and Not Seen: Confessions of a Movie Autist ». En 2003, Horsley a publié « Matrix Warrior: Being the One », dans lequel il a combiné l’intrigue du film The Matrix avec les enseignements de Carlos Castaneda et a soutenu que la réalité est un concept illusoire qui a été conçue pour réduire les humains en esclavage et puiser leur force vitale comme nourriture pour les « êtres inorganiques ». Il a également publié « The Lucid View: Investigations into Occultism, Ufology, and Paranoid Awareness » en 2003 sous le pseudonyme de Aeolus Kephas.
En 2018, il publie « Prisoner of Infinity: UFOs, Social Engineering, and the Psychology of Fragmentation », qui est une vue d’ensemble du contexte culturel, politique et psychologique pour les prétendues expériences « d’enlèvement extraterrestre » de Whitley Strieber, y compris les références à Jimmy Savile, l’Eglise du processus (Process Church), Carlos Castaneda, le transhumanisme, et le mouvement New Age. Il a un livre à paraître intitulé « The Vice of Kings: How Socialism, Occultism, and the Sexual Revolution Engineered a Culture of Abuse », prévu pour décembre 2018.
Connexion entre la Société fabienne et les Horsley
Alec Horsley a fait ses études à Oxford. Il a été sous-chef de district au Nigeria de 1925 à 1932 et il a fondé sa propre entreprise, Northern Dairies, en 1937. Il était également un membre fondateur de la branche de la Société fabienne à Hull, en Angleterre… un loup déguisé en agneau. La Société fabienne a jeté les bases du Parti travailliste britannique et Russell Brand prône actuellement ses idées auprès des populations.
À l’époque de Alec Horsley, les membres de la Société fabienne préconisaient l’idéal d’une « société planifiée scientifiquement » qui incluait « l’eugénisme par stérilisation ». La branche de Hull a été créée en 1943 avec 16 membres.
Le métier que Alec Horsley a commencé en tant que laiterie, avec l’aide de son fils, est devenu une entreprise alimentaire multinationale, monopolisant ainsi la production alimentaire en Grande-Bretagne. Ses premières alliances ont été avec les biscuits Fox, Rowntree Mackintosh (fabricants de chocolat) et Marks & Spencers (gérés par les sionistes actifs, la famille Sieff). En 1952, il fut invité à se rendre en URSS au sein d’une équipe britannique pour une conférence sur le commerce Est-Ouest (East-West trade conference) dont il était l’un des deux principaux bailleurs de fonds. À Moscou, il rencontra l’ancien directeur général de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (1945-1948), Lord Boyd Orr, qui devint président de Northern Foods. Alec Horsley s’est ensuite rendu en Sibérie, en Mongolie extérieure et en Chine pour des affaires non spécifiées (A short memoir, in: Joy and Woe, Mai 1987, p. 9).
Le père de Jasun, Nicholas Horsley, a rejoint Northern Dairies à la fin des années 1950. Finalement, il en devint le président et la compagnie changea de nom pour Northern Foods, un gigantesque conglomérat connu sous le nom de Marks & Spencer. Il y avait une alliance avec Rowntree Mackintosh (une autre filiale des Fabiens), ce qui signifiait que la maison des Horsley était toujours pleine de chocolats. Jasun Horsley raconte qu’il y avait toujours de nombreuses fêtes à la maison familiale et à celle de son grand-père qui avait un intérêt particulier pour les célébrités et la criminalité. De nombreux étrangers allaient et venaient dans une atmosphère générale d’ivresse, d’idéalisme social et intellectuel, de licence sexuelle.
En tant que dirigeant de Northern Foods, Nicholas Horsley était un homme d’affaires très respecté avec des relations politiques, et il se pourrait bien qu’il ait rencontré Savile dans des circonstances moins neutres. Dans son autobiographie étonnamment révélatrice, As It Happens, Savile mentionne que, lors de sa célèbre course caritative John O Groat’s to Land’s End, il était accompagné par un dirigeant de Northern Foods, la compagnie qui lui fournissait de la nourriture pour la course (dans une camionnette qui suit derrière lui). Donc, nous pouvons dire que les affaires de la famille Horsley ont littéralement alimenté la « course » de Jimmy Savile.
« Il y a d’innombrables preuves circonstancielles selon lesquelles notre entourage familial se chevauchait à de multiples égards — si ce n’était pas entièrement — aux cercles d’abus sexuels systématisés, mis au jour actuellement au Royaume-Uni » — Jasun Horsley
L’héritage géopolitique de Northern Foods, probablement le plus grand conglomérat alimentaire en Europe, s’est poursuivit dans les années 2000 par l’intermédiaire de Christopher Haskins, baron Haskins, oncle de Jasun Horsley. Le loup apparaîtrait plus clairement dans la trajectoire de carrière du successeur de Nicholas Horsley à la présidence. Le baron Haskins est passé de Northern Foods (où il préconisait fortement l’adoption de produits génétiquement modifiés) à un acteur clé du nouveau gouvernement travailliste de Tony Blair. Auparavant, en 1997 (toujours chez Northern Foods), Haskins était chargé de quelque chose appelé The Better Regulation Task Force (BRTF), un programme mis en place par le Parti travailliste « pour libérer les entreprises des « tracasseries administratives » [et] sauver les patrons de ce qu’ils considèrent comme des restrictions « inutiles » à leurs profits ».
La BRTF a également participé à la révision des normes dans les hôpitaux et les maisons de retraite. Après le scandale des maisons de retraite d’Islington en 1993, il ne fait aucun doute que le gouvernement travailliste était pleinement conscient des abus sexuels survenus dans les maisons de retraite et que les prédations de Jimmy Savile au sein du système hospitalier du NHS ne sont apparues qu’en 2015. Haskins a été président du BRTF de 1997 à 2002. Il est devenu baron de l’Empire britannique en 1998 et a été recruté par Blair en tant que « tsar rural » en 2001.
Sebastian Horsley, un Dandy dans le monde souterrain
Le fils aîné de Nicholas Horsley écrivait dans ses mémoires, à la suite du divorce de ses parents en 1975 : « Il est clair que tout ce qui aurait dû être vertical dans ma vie était horizontal ». Les parents de Sebastian Horsley étaient tous les deux alcooliques et se livraient a de nombreuses aventures. Dans une entrevue que la mère de Horsley a donnée au Sunday Times, elle a admis que l’enfance de son fils était profondément difficile : « Je ne pense pas que Nicholas soit allé au lit sobrement et j’étais toujours dans le brouillard. Sebastian et mes deux autres enfants étaient des accidents et, même si cela semble choquant d’admettre, j’ai bu tout au long de mes grossesses ». Sebastian Horsley habitait au 7 Meard Street, Soho, Londres. Le panneau sur la porte indique toujours: « Ceci n’est pas un bordel / Il n’y a pas de prostituées à cette adresse », car les arnaqueurs usaient souvent des portes pour piéger les clients, entraînant inévitablement des affrontements avec les innocents.
En août 2000, alors qu’il est aux Philippines, Horsley se fait volontairement crucifier afin de se préparer à une série de peintures sur le sujet (voir ci-haut). Refusant des analgésiques, il resta suspendu à la croix plus d’une minute avant que ses mains ne se déclouent, ses pieds et ses bras étant attachés avec des lanières. Il a seulement évité les blessures sérieuses en étant attrapé par les spectateurs. Un film et des photos de l’événement, ainsi que ses peintures ultérieures de croix, ont été exposés à Londres en 2002. Les clous utilisés pour la crucifixion sont actuellement exposés dans le musée The Viktor Wynd Museum of Curiosities, Fine Art & Natural History avec son costume à paillettes rouge par Richard Anderson de Savile Row et d’autres éphémères.
Sebastian est décrit comme étant un « dandy radical ». Il était accro aux drogues dures et aux prostituées. Dans un article éditorial paru dans The Observer en 2004, il a décrit sa préférence pour les relations sexuelles avec des prostituées : « Ce que je déteste chez les femmes, c’est généralement l’intimité, l’invasion de mon espace intérieur ».
Il a également déclaré qu’il avait lui-même travaillé comme prostitué pendant un certain temps. Il a soutenu que la prostitution ne devrait pas être légalisée, car cela lui enlèverait une partie de ses sensations.
Il est souvent vêtu d’un chapeau haut-de-forme. Son entrée aux États-Unis a été refusée.
Jasun Horsley écrivait à propos de son frère : « Une des choses que j’ai conclue sur le personnage public soigneusement conçu de mon frère en tant que dandy, consommateur de drogue et de libertinage sexuel, était que c’était un cri d’aide minutieusement déguisé — qu’il avait été programmé à travers des traumatismes (MK-Ultra) pour devenir l’individu qu’il était, et que son insistance à être son propre homme était un cri inconscient de l’âme de la vérité très opposée, qu’il avait été colonisé intérieurement par une force maligne. » Il poursuit : « Bien qu’il fût absolument déterminé à sa propre « libération » sexuelle et à son propre embellissement, l’utilisation de beaux vêtements pour se démarquer n’avait rien à voir avec l’attrait d’un partenaire, car selon son credo, « les dandys ne se reproduisent pas ». Son intérêt pour le vêtement était lié à un mélange particulier d’hédonisme, de narcissisme et de matérialisme, mais il n’était pas complètement déconnecté d’une philosophie de la vie, loin de là. »
C’est son grand-père qui présenta Sebastian Horsley à l’ex-gangster de Glasgow, Jimmy Boyle. Alec Horsley avait fait en sorte que certaines des sculptures de Boyle soient exposées à Hull. Avec ses valeurs libérales sur la réforme, il a été impressionné par Boyle, une célébrité après que son livre A Sense of Freedom ait été transformé en un film de la BBC. Boyle a été emprisonné pour la première fois en 1967 et a été libéré en 1982. À son apogée, il était exécuteur et collecteur de dettes pour la mafia de Glasgow, connue sous le nom de « l’homme le plus violent de l’Écosse ». Il semble raisonnable de supposer que le soutien de Alec Horsley avait quelque chose à voir avec cela.
En 1983, Boyle et sa femme Sarah ont fait équipe avec Sebastian Horsley et son partenaire et ont lancé le Gateway Exchange, un centre de réforme pour les toxicomanes, les délinquants sexuels et les ex-détenus dans lequel mon Sebastian prétendait être « bien camouflé ». Dans ses mémoires, il écrit comment Boyle « lui a permis d’exprimer des impulsions interdites, des désirs secrets et des fantasmes ». La fascination de Sebastian pour la criminalité était quelque chose qu’il partageait avec son grand-père, qui consistait notamment à écrire des lettres aux jumeaux Kray et à la meurtrière de la lande, Myra Hindley. Un article du Guardian datant de 1999 à propos de Jimmy Boyle mentionne comment, en 1967 (juste avant son arrestation), il « était en fuite à Londres et sous la protection des Krays ». Selon Sebastian Horsley, Boyle a travaillé avec les Krays dans les années soixante et peut-être plus tôt. Jimmy Savile était lié aux Krays et Savile était originaire du Yorkshire, où Sebastian et Jason ont grandi et où Peter Sutcliffe, le célèbre arnaqueur du Yorkshire (que Savile connaissait également), aurait traqué ses victimes (au cours de cette période, Savile a été interrogé par la police sur les meurtres et considéré brièvement comme un suspect).
Les débuts de Savile en tant que responsable de club de danse signifiaient se frotter aux gangsters, peut-être même à l’adolescence. Lui et les Krays ont travaillé et joué ensemble dans les années soixante et ont probablement été impliqués dans le trafic sexuel d’enfants vers des membres de l’élite britannique, notamment via des maisons de retraite où des enfants auraient été torturés, voire tués. Myra Hindley et Ian Brady ont fréquenté les mêmes salles de danse où Savile DJ-ed s’exécutait, à Manchester dans les années 1960, et Savile a parlé d’être amis avec Ian Brady. Brady (qui a grandi à Glasgow avant de déménager à Manchester) s’est vanté de ses liens avec la mafia de Glasgow et les jumeaux Kray. Glasgow fut également le lieu de la création du Pedophile Information Exchange (PIE) en 1975. Elle était affiliée au Conseil national pour les libertés civiles.
Jasun écrivait le 5 novembre 2015 : « Mon frère était un Fabien moche. Il a déchiré les vêtements du mouton et il a ouvertement incarné le loup. Il ne voulait pas plaire mais « offenser-plaire » en offensant. Mon grand-père a représenté l’âme des valeurs de la vertu et de la communauté, mais dans les coulisses, il était un homme d’affaires impitoyable et quelque chose de beaucoup plus que cela. Sebastian a mis en avant l’aspect criminel et caché de notre héritage familial. Il essaya de prendre la turpitude morale dans la mesure où il pourrait être pris, « pour transformer la décadence en vertu [et] l’âme monstrueuse. » Alors que notre père et notre grand-père ont caché leur vie secrète derrière un manteau de vertu, mon frère a caché sa vie derrière une horloge de vice. À bien des égards, le déguisement est encore meilleur ».
Sebastian Horsley a écrit avec amour au sujet de sa dépendance à l’héroïne dans de nombreux endroits et a inclus des seringues (ainsi que des crânes) dans ses armoiries, avec la devise « Hookers, Dealers, Tailors ». Avec sagesse ou non, il révélait les méthodes de l’ingénierie culturelle. Sexe, drogues et beaux vêtements : un credo pour mourir.
Horsley a été retrouvé mort à son domicile de Londres le 17 Juin 2010 d’une surdose d’héroïne et de cocaïne.
Ses funérailles ont eu lieu le 1er juillet 2010 à St James, à Piccadilly, et ont attiré plus de 400 personnes, parmi lesquelles Marc Almond et l’écrivain Will Self. Le cercueil de Horsley est arrivé à l’église dans un corbillard tiré par des chevaux. Lors de l’enquête du 17 août 2010, le coroner de Westminster, Dr Paul Knapman, a décidé que « [Horsley] était connu pour avoir abusé de la drogue et qu’il a été l’auteur de son propre malheur ».
Ses mémoires, Dandy in the Underworld, du nom de l’album T.Rex du même nom, ont été publiés au Royaume-Uni par Sceptre en septembre 2007 et aux États-Unis en mars 2008 par Harper Perennial. Après sa mort, en 2012, plusieurs de ses objets personnels ont été transformés en reliques et exposés et vendus à la galerie Viktor Wynd Fine Art de l’organisation The Last Tuesday Society. Le gros de sa garde-robe a été donné au Musée de Londres par Rachel Garley, son partenaire et principal bénéficiaire.
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En tant qu’auteur et chroniqueur indépendant, Guy Boulianne est membre du réseau d’auteurs et d’éditeurs Authorsden aux États-Unis, de la Nonfiction Authors Association (NFAA), ainsi que de la Society of Professional Journalists (SPJ). Il adhère de ce fait à la Charte d’éthique mondiale des journalistes de la Fédération internationale des journalistes (FJI).