Google a rétabli ma chaîne YouTube qui avait été bannie en 2021 dans le cadre de la censure liée à la publication d’informations sur la Covid

Mes lecteurs les plus anciens se souviendront peut-être que la plateforme Youtube avait fermé ma chaîne personnelle le 1er février 2021 et qu’elle avait retiré l’ensemble de mes vidéos, simplement pour avoir diffusé un extrait des propos du ministre de la Santé et des Services sociaux du Québec, Christian Dubé, propos qui étaient pourtant publics et qui étaient disponibles sur les comptes Youtube (à 54:32 minutes) et Facebook (aujourd’hui retiré) du premier ministre du Québec, François Legault. Youtube avait retiré l’ensemble de mes vidéos qui incluaient des conférences très intéressantes que j’avais organisé par le passé avec différents intervenants. Cette chaîne YouTube qui avait été créée le 23 octobre 2012 comptait à l’époque plus de 6 340 abonnés. Si vous la visitez en cliquant ici, vous constaterez qu’elle était principalement utilisée pour diffuser des informations pertinentes concernant la Covid-19 et autres sujets connexes. J’ai depuis ouvert une autre chaîne Youtube qui compte aujourd’hui plus de 9 200 abonnés.

Or, le 5 novembre 2025, j’ai reçu un courriel de la part de Google m’informant que mon ancien compte YouTube avait été réexaminé et qu’il n’enfreignait pas les conditions d’utilisation de la communauté ! Google a donc levé la suspension et réactivé ma chaîne YouTube qui est redevenue opérationnelle. Malgré cela, je n’utiliserai plus vraiment cette ancienne chaîne. Par contre, en étant réactivée de la sorte, cela rétablit automatiquement plusieurs vidéos qui étaient intégrées sur mon site internet.

Ce rétablissement de ma chaîne intervient alors que YouTube avait annoncé le 23 septembre dernier son intention de rétablir certains comptes qu’il avait précédemment bannis pour violation des règles interdisant la publication répétée de « soi-disant fausses » informations sur la Covid-19 et l’élection de 2020. Cette annonce a été faite dans une lettre envoyée par un avocat de la société mère de la plateforme, Alphabet, au président de la commission judiciaire de la Chambre des représentants, le représentant Jim Jordan, en réponse à une enquête menée par les républicains sur la question de savoir si l’administration de l’ancien président Joe Biden avait fait pression sur les grandes entreprises technologiques pour qu’elles suppriment certains types de contenus. Cette décision est le dernier exemple en date de la façon dont YouTube — à l’instar d’autres plateformes technologiques — a assoupli ses efforts de modération de contenu ces dernières années, une tendance qui s’est accélérée dans la Silicon Valley cette année sous la pression des conservateurs.

Cette annonce faisait suite à des mesures similaires prises par Meta, la société mère de Facebook, et X, la société d’Elon Musk, visant à assouplir les règles de modération des contenus. ◼

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➽ Google est prêt à rétablir les comptes. La Maison Blanche a encouragé à censurer le contenu YouTube

Par Cami Mondeaux, le 23 septembre 2025

YouTube va rétablir des milliers de comptes qui avaient été supprimés du site ces dernières années pour violation de son règlement communautaire, suite à la mise à jour des règles relatives à la COVID-19 et à l’intégrité des élections. Dans une lettre adressée le 23 septembre au président de la commission judiciaire de la Chambre des représentants, Jim Jordan (républicain de l’Ohio), Google a confirmé qu’il autoriserait la réactivation des comptes supprimés pour violation de règles « désormais caduques ». Cette annonce intervient après trois années de mise à jour des directives de l’entreprise visant à assouplir les restrictions relatives aux contenus liés à la COVID-19, et prévoit la suppression de toute politique spécifique d’ici décembre 2024.

« Quel que soit le contexte politique, YouTube continuera de garantir la liberté d’expression sur sa plateforme, notamment sur les sujets faisant l’objet de débats politiques », a écrit le conseiller juridique d’Alphabet, la société technologique propriétaire de Google et YouTube, dans une lettre adressée à la commission. « Le débat et la discussion politiques sont d’intérêt public, raison pour laquelle YouTube a élargi son offre aux contenus éducatifs, documentaires, scientifiques et artistiques sur sa plateforme. »

YouTube a reconnu avoir supprimé des chaînes en 2023 et 2024 pour des allégations liées à la pandémie de COVID-19 et aux résultats des élections de 2020, mais a indiqué que ces politiques ne sont plus en vigueur afin de se conformer à ses directives mises à jour en matière de liberté d’expression.

Par exemple, l’entreprise a indiqué avoir mis à jour son règlement relatif aux contenus médicaux suite à l’évolution des recommandations des autorités sanitaires, notamment en lien avec la pandémie. Les responsables de YouTube ont reconnu que les inquiétudes exprimées par les autorités sanitaires concernant les théories non prouvées sur la COVID-19 étaient bien intentionnées, mais ont soutenu que cela n’aurait pas dû entraîner de censure.

Une grande partie de cette censure a eu lieu sous l’administration Biden, au plus fort de la pandémie et des hypothèses concurrentes sur les causes de sa propagation mondiale. YouTube a révélé que de hauts responsables de l’administration, y compris à la Maison-Blanche, ont tenté à plusieurs reprises de censurer et de supprimer des contenus contredisant la communication officielle du gouvernement, même lorsque ces contenus n’enfreignaient pas explicitement le règlement du site.

« Alors que l’entreprise continuait d’élaborer et d’appliquer ses politiques de manière indépendante, les responsables de l’administration Biden ont continué de faire pression sur elle pour qu’elle supprime les contenus non illicites générés par les utilisateurs », indique la lettre. « Tandis que les plateformes en ligne, dont Alphabet, étaient confrontées à ces décisions, les responsables de l’administration, y compris le président Biden, ont créé un climat politique visant à influencer les actions des plateformes en se fondant sur leurs préoccupations concernant la désinformation. »

« Il est inacceptable et injuste qu’un gouvernement, y compris l’administration Biden, tente de dicter à l’entreprise la manière dont elle modère les contenus, et l’entreprise s’est toujours opposée à ces tentatives en invoquant le Premier Amendement », ajoute la lettre.

Les révélations du 23 septembre dernier font suite à une enquête de plusieurs années menée sur l’entreprise concernant ce que les républicains considéraient comme une censure injuste à l’encontre des conservateurs, ce qui a abouti à de multiples assignations à comparaître contre Alphabet et YouTube en février 2023 et mars 2025. Cette enquête a permis de découvrir de nouvelles informations concernant les efforts déployés par l’administration précédente pour étouffer certaines expressions politiques, indique la lettre, ce qui contredit sa mission déclarée de « donner la parole à chacun et de lui faire découvrir le monde ».

L’entreprise a également souligné qu’elle « valorise les voix conservatrices » et « reconnaît que ces créateurs ont une large audience et jouent un rôle important dans le débat public ». De ce fait, et notamment en raison de leur contribution en matière de commentaires et d’« interviews incontournables », a-t-elle précisé, ces créateurs ne devraient pas être empêchés d’accéder à la plateforme. Pour éviter que de telles situations ne se reproduisent, YouTube a annoncé qu’il interdirait le recours à des vérificateurs de faits officiels sur sa plateforme, et qu’il lancerait à la place une nouvelle fonctionnalité similaire aux « Notes de la communauté » de X, permettant aux utilisateurs de fournir un « contexte opportun et compréhensible » sur les vidéos. ◼


La chaîne Youtube initiale de Guy Boulianne


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